Qu’y a-t-il vraiment dans le surimi ?

1,5 millions de tonnes de surimi environ sont produites chaque année ! Et, après le Japon, nous sommes les plus gros consommateurs de ces petits bâtonnets que l’on croit être uniquement du poisson.
© Istock

Pour fabriquer ces tonnes de surimi, on pêche intensivement des poissons à chair blanche : merlan, anchois, colin d’Alaska (lieu noir), hoki, cabillaud. Plus la consommation augmente, plus on dépeuple les mers.

Ces poissons sont étêtés et vidés à bord des bateaux de pêche. Puis leur chair est mixée et lavée à l’eau douce. Ensuite elle est pressée jusqu’à ce qu’elle donne une pâte blanche sans aucun goût qui est congelée en plaques de 10 kg.

A terre, dans les usines, la pâte de surimi est décongelée et on y ajoute de la fécule, du blanc d’œuf, du sel, du sorbitol, et toutes sortes d’autres additifs. Ce magma est ensuite travaillé et étalé en couches qui sont cuites à la vapeur puis façonnées en bâtonnets.

Si vous avez la curiosité de regarder l’étiquette avant d’ouvrir un bâtonnet de surimi, vous pourrez lire :

Chair de poisson (34 %), eau, blanc d’œuf, fécule de pomme de terre, amidon de blé, sucres, gélatine, huile de colza, sel, arôme crabe naturel, colorant : extrait naturel de paprika, gélifiant : carraghénanes, épaississant : gomme de xanthane, exhausteur de goût : glutamate de sodium, stabilisants : sorbitol, polyphosphates.

Le surimi ne remplace pas le poisson. Il n’y a que des protéines dedans : tous les bons acides gras, les vitamines B et les sels minéraux du poisson ont disparu.

Un filet de poisson cuit à la vapeur ou poêlé avec une goutte d’huile d’olive, ça demande un peu plus de travail, mais c’est quand même meilleur que cette pâtée industrielle !

Paule

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