Opération chirurgicale : on peut encore raccourcir la convalescence

Depuis une vingtaine d’années déjà, des expérimentations sont menées dans différents pays afin d’améliorer et de raccourcir la convalescence des patients venant de subir une lourde opération chirurgicale. La Haute autorité de santé (HAS) vient de publier un rapport sur ce sujet afin de favoriser le développement en France de ces programmes de « récupération améliorée après intervention chirurgicale ».
© Istock

Améliorer la convalescence après une opération chirurgicale lourde

Selon la HAS, de tels programmes « permettaient de réduire d’environ 4,5 jours la durée moyenne de séjour pour une chirurgie colorectale (11 jours contre 15,5) et de 3 jours pour une opération de la hanche et du genou (6 jours contre 9) ». Partant du principe que la qualité et la durée de la convalescence ne dépendent pas uniquement de la complexité de l’acte chirurgical, les programmes déjà expérimentés en France visant à faciliter la récupération, s’appuient sur tous les autres facteurs susceptibles d’influencer l’opération chirurgicale et l’après-opération : la douleur, la fatigue, le stress, la dénutrition, les sondes et les drains, l’immobilisation, etc.

Les 3 étapes clés d’une opération chirurgicale à convalescence courte

Avant l’opération chirurgicale

Préparer le patient physiquement et psychologiquement au décours d’une consultation spécialisée préopératoire : s’assurer que le patient a bien compris les différentes étapes de son opération, anticiper les soins après le retour au domicile, améliorer la condition physique (activité physique, correction des carences, aide au sevrage tabagique ou alcoolique…), réduire au maximum le jeûne préopératoire, limiter les anxiolytiques préopératoires.

Pendant l’opération

Adapter l’anesthésie, privilégier les techniques chirurgicales les moins invasives, limiter les sondes et les drains, prévenir la déshydratation, l’hypothermie, les nausées, les vomissements…

Après l’opération

Favoriser et stimuler l’autonomie du patient : se lever et se réalimenter le plus tôt possible, privilégier des associations d’antidouleurs sans morphine, retour rapide à domicile dans les meilleures conditions de soins et de suivi.

La HAS invite les professionnels de santé à connaître et mettre en œuvre ces programmes de récupération améliorée. Elle insiste sur le fait que l’adhésion du patient à cette démarche est essentielle : « il doit avoir un rôle actif et participer à chaque étape de son opération avec les professionnels et ce, jusqu’à l’évaluation de sa prise en charge une fois rentré à son domicile ».

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Source : Communiqué de presse de la HAS, Chirurgies lourdes : opérer autrement pour améliorer et raccourcir la convalescence, 3 octobre 2016, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2672290/fr/chirurgies-lourdes-operer-autrement-pour-ameliorer-et-raccourcir-la-convalescence.