Ménopause et cancer du sein : quelques précisions

Après avoir été accusé d'augmenter le risque de cancer du sein, le traitement hormonal substitutif de la ménopause a été innocenté par de récentes études. De nouvelles données montrent que ce risque est réel chez les femmes ayant subi une ablation de l'utérus. Mais attention, cette hausse du risque de cancer du sein n'apparaît qu'après dix ans de traitement.
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Ménopause et cancer du sein

Les résultats de l'étude américaine WHI, démontrant que le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) est associé à une augmentation du risque cardiovasculaire et de cancer du sein, ont jeté un discrédit sur ce traitement. Mais une étude, bien française cette fois, a ensuite démontré que cette association n'existait pas avec les THS les plus prescrits en France, c'est-à-dire avec ceux à base d'estrogène cutané et de progestérone naturelle.

Est-ce valable pour toutes les femmes ?

Le risque de cancer du sein a été précisément étudié à partir d'une population de femmes américaines ménopausées et ayant subi une hystérectomie. L'hystérectomie correspond à une ablation chirurgicale de l'utérus. Cette intervention est par exemple réalisée en cas de saignements rebelles et résistants au traitement médical, de fibrome utérin symptomatique ou encore de cancer de l'utérus.Près de 30.000 femmes ménopausées et ayant subi cette opération ont été suivies sur plusieurs années. Elles devaient remplir tous les ans un questionnaire afin de savoir si elles suivaient ou non un traitement hormonal de la ménopause et si elles avaient développé un cancer du sein.

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Source : Wendy Y. & Chen M.D., Arch. Intern. Med., 166 : 1027-1032, 2006.