Comment arrêter de fumer ? Les recommandations 2014 de la HAS

Un fumeur sur deux décède prématurément. Le tabac est toujours la première cause de mortalité évitable dans notre pays.Contre ce fléau, la Haute autorité de santé (HAS) vient de mettre à jour ses recommandations sur la façon la plus efficace d’arrêter de fumer et de ne pas rechuter.
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Sommaire

Recommandés par la HAS : l'accompagnement médical et les substituts nicotiniques

Quelques chiffres :

. 29% des Français sont fumeurs, soit 12 millions d’usagers quotidiens

. Près de 2 fumeurs sur 3 souhaitent arrêter de fumer

. 97% des fumeurs n’arrivent pas à arrêter sans aide.

. Il n’existe pas de seuil au-dessous duquel fumer soit sans risque. Le taux de mortalité est augmenté même chez les fumeurs qui fument peu.

Les dernières recommandations de la HAS datant de 2003, il était temps de les actualiser.

Pour arrêter de fumer, la HAS recommande :

De se faire accompagner

97 % des fumeurs qui essaient d’arrêter sans aucune aide échouent. La HAS conseille donc de se tourner vers son médecin généraliste, pour un accompagnement et un soutien psychologique personnalisés, organisés autour de consultations dédiées.

Les substituts nicotiniques

Patchs, gommes, comprimés à sucer, inhalateurs, sprays buccaux, les substituts nicotiniques sont les seuls traitements dont l’efficacité a été démontrée et qui sont dénués d’effets indésirables. Leur usage est donc sans risque et recommandé en première intention.

Selon la HAS, « les médicaments Varénicline et Bupropion ont leur place dans la prise en charge de l’arrêt du tabac », mais ils doivent être prescrits en « seconde intention ».

Et la cigarette électronique ?

Avec déjà plus d’un million de vapoteurs en France, il était impossible de ne pas faire figurer la cigarette électronique dans la liste des méthodes pour arrêter de fumer.

Cependant, prudente, la HAS ne la recommande pas la cigarette électronique, en raison d’une efficacité et d’une innocuité qui n’ont pas encore été suffisamment prouvées.

Elle renvoie donc la balle aux médecins traitants en indiquant que c’est à eux de proposer à leurs patients « une stratégie personnalisée et adaptée pour arrêter de fumer ». Quant à ceux qui vapotent déjà, ils sont de toute évidence invités à poursuivre : « du fait de sa toxicité beaucoup moins forte qu’une cigarette, son utilisation chez un fumeur qui a commencé à vapoter et qui veut s’arrêter de fumer ne doit pas être découragée ».

Autrement dit, rien n’est pire que le tabac et tout doit donc être tenté pour diminuer ou arrêter, y compris la e-cigarette. Et ce n’est que dès qu’elle aura prouvé efficacité et innocuité, qu’elle pourra être officiellement recommandée par les autorités.

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Source : Haute autorité de santé (HAS), communiqué de presse du 21 janvier 2014, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1719643/fr/arreter-de-fumer-et-ne-pas-rechuter-la-recommandation-2014-de-la-has.