Arrêt cardiaque : vous avez le pouvoir de sauver des vies

Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes depuis 2004, est mort jeudi 7 janvier d'une crise cardiaque à l´âge de 66 ans. Il est décédé dans la nuit à son domicile. C'est l'occasion de rappeler les signes d'alerte d'un infarctus, qui, s'ils sont reconnus, permettent de contacter sans délai les urgences, ce qui augmente les chances de survie : " Chaque minute gagnée, c'est 10% de chances en plus !".
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Crise cardiaque : état des lieux

50.000 Français décèdent prématurément d'un arrêt cardiaque, soit 130 morts par jour ! C'est " dix fois plus de victimes que les accidents de la route " indique la Société Française de cardiologie.

Pourtant si on réagit rapidement pour relancer le coeur, les chances de survie à un arrêt cardiaque augmentent. C'est ainsi que 4 victimes sur 5 ayant survécu à un arrêt cardiaque ont bénéficié des gestes qui sauvent, lesquels ont été réalisés par le premier témoin de l'accident. Or si 7 arrêts cardiaques sur 10 surviennent en présence de témoins, moins de 20% d'entre eux pratiquent les gestes qui sauvent.

A quoi est dû l'arrêt cardiaque ?

L'arrêt cardiaque, qui provoque l'arrêt de la respiration et une perte de connaissance, est dû à une désorganisation de l'activité du coeur. Soudainement, il n'est plus capable de pomper le sang et de le faire circuler dans l'organisme, privant les cellules d'oxygène. Il s'agit le plus souvent d'une complication d'un infarctus du myocarde : c'est ainsi qu'il existe parfois des signes avant coureurs à un arrêt cardiaque qui sont ceux de l'infarctus. Mais un arrêt cardiaque peut aussi survenir sans aucun signe annonciateur.

Dans le premier cas, les signes d'alerte avant-coureurs sont les suivants :

- Douleur thoracique intense et brutale.

- Sensation d'oppression, d'écrasement, d'étouffement.

- Irradiation de cette douleur dans le bras, la mâchoire.

- Mais aussi : essoufflement, nausées, pâleur, sueur, angoisse...

Dans le second cas, on reconnaît un arrêt cardiaque aux caractéristiques suivantes :

- Perte de connaissance : la victime tombe, ne réagit pas lorsqu'on lui parle ou la stimule.

- Respiration inexistante (la poitrine ne se soulève plus) ou très irrégulière.

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Source : XXe Journée européennes de la Société française de cardiologie, 5 janvier 2010.