Des virus mangeurs de bactéries au secours des antibiotiques
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Une première autorisation temporaire d’utilisation

De son côté, le Dr Olivier Patey, infectiologue au CHU de Villeneuve Saint-Georges, appelle à la mise en place d’un programme de recherche, d’un centre de référence et d’une banque européenne des phages comme il en existe une en Géorgie et en Pologne mais « c’est lent », avoue-t-il. Les choses bougent, néanmoins. En novembre dernier, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a donné, pour la première fois, une Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) des phages pour un patient en impasse thérapeutique. Un comité scientifique dédié a également été créé au sein de l’agence et doit se réunir prochainement pour donner son feu vert éventuel à d’autres ATU. En attendant, quelques patients sont traités « à titre compassionnel » un peu partout en Europe. D’autres n’hésitent pas à faire du tourisme médical comme Christophe, atteint de 5 infections multirésistantes consécutives à une opération chirurgicale : « La seule solution était de m’amputer de la jambe, j’ai refusé et je suis parti en Géorgie où on m’a soigné avec des phages pendant 15 jours. Une fois rentré en France, j’ai été suivi à l’hôpital de la Croix Saint-Simon à Paris. Je boîte mais j’ai gardé ma jambe ».

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Source : Colloque « La phagothérapie, une réponse à l’antibiorésistance », organisé à l’Assemblée nationale le 18 février 2016.