Tumeurs cérébrales : 5 idées reçues à ne plus croire

Un diagnostic de tumeurs cérébrales fait peur. Néanmoins, il n’est pas toujours synonyme d’une issue fatale. Le neurologue Sean Grimm, directeur du neuro-oncologie médicale à l’université RUSH (Chicago, USA) fait le point sur les idées reçues à ne plus croire.
Tumeurs cerebrales : 5 idees recues a ne plus croire

Une tumeur cérébrale correspond à un amas de cellules qui se sont multipliées de façon anarchique. Elle peut se former dans n’importe quelle zone du cerveau. Certaines sont bénignes. C'est-à-dire qu’elles se développent lentement, n'envahissent pas les tissus voisins et ne réapparaissent pas lorsqu’elles sont retirées. Les tumeurs malignes sont, en revanche, plus inquiétantes puisqu’elles sont cancéreuses.

"Les tumeurs cérébrales effraient la plupart des gens, mais il y a encore des raisons d'espérer si vous apprenez que vous avez une croissance anormale dans votre cerveau, et cela même s'il s'agit d'un cancer", assure le Dr Sean Grimm, chef du service neuro-oncologie médicale au Rush University Medical Center. 

Tumeur cérébrale : ce qu’il faut savoir

Il existe plusieurs types de tumeurs du cerveau

  • les primitives : elles se développent à partir de cellules intracrâniennes ou des cellules de structures voisines du cerveau. Elles peuvent être bénignes ou malignes.
  • les secondaires : il s’agit de métastases. Les cellules cancéreuses se sont développées dans un autre région du corps puis se sont diffusées au cerveau. 

"Selon leur localisation, leur taille et leur agressivité, c’est-à-dire la vitesse à laquelle elles se développent, ces tumeurs n’entraînent pas les mêmes symptômes et n’ont pas la même gravité", prévient l’institut national du cancer.

Les signes de la présence d’une tumeur cérébrale, qu'elle soit bénigne ou maligne, comprennent entre autres les maux de tête, les crises d’épilepsie ou les troubles fonctionnels comme une difficulté à parler ou à coordonner ses mouvements. 

"La chirurgie est le traitement principal des tumeurs cérébrales. D’autres traitements comme la radiothérapie ou la chimiothérapie sont utilisés en complément ou lorsque la chirurgie est impossible", précise l’organisme. 

Pour son université, le Dr Sean Grimm, neurologue, a fait le point sur les 5 idées reçues concernant la tumeur cérébrale.

Les maux de tête sont les seules signes d'une tumeur au cerveau

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Tumeurs cérébrales : 5 idées reçues à ne plus croire

Les maux de tête quotidiens qui s'aggravent avec le temps peuvent être le signe d'une tumeur au cerveau, mais "il est rare que les maux de tête soient le seul symptôme", explique Grimm.

Parmi les autres signes avant-coureurs, on peut citer la confusion, les convulsions, un changement de personnalité, une faiblesse d’un côté du corps, une difficulté à marcher, des troubles de la parole ou encore des vomissements.

Si vous êtes préoccupé par des symptômes, le Dr Grimm recommande de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant ou un neurologue.

Les téléphones portables provoquent des tumeurs cérébrales

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"Il n'a jamais été démontré que les téléphones portables constituaient vraiment un risque, et nous n'avons pas vu d'augmentation considérable du nombre depuis l'ère de l'utilisation des téléphones portables", explique le Dr Grimm.

"Si nous voyons les chiffres augmenter à un moment donné, c'est probablement à cause de notre population vieillissante."

Les chances de survie sont faibles

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Les taux de survie à cinq ans des patients atteints de tumeurs cancéreuses provenant du cerveau se sont améliorés ces dernières années, assure le médecin. Pour lui, ces progrès proviennent surtout des progrès effectués pour renforcer le travail en équipe des divers spécialistes.

Tous les tumeurs cérébrales sont les mêmes

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"Un patient diagnostiqué avec un glioblastome [une forme de tumeur, ndlr] peut vivre de nombreuses années alors qu'un autre patient avec le même diagnostic peut survivre moins de 12 mois. Pour comprendre pourquoi les tumeurs cérébrales peuvent se comporter si différemment, les médecins visent à décoder la composition moléculaire de chaque tumeur. Même si les tumeurs se ressemblent au microscope, elles peuvent ne pas être les mêmes d'un point de vue moléculaire", assure le spécialiste.

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La chirurgie est la seule option

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"Alors que le traitement des tumeurs cérébrales cancéreuses peut impliquer la chirurgie, la radiothérapie et certains types de chimiothérapie, les soins de soutien visant à réduire le stress physique et émotionnel du patient constituent également un élément essentiel du plan de soins, indique le Dr Grimm. 

"Donner aux patients la possibilité de voir leur équipe soignante près de chez eux sur une base régulière, que ce soit une fois par semaine ou tous les mois, et offrir ce type de soins de soutien est souvent ce qui fait la différence pour les patients atteints de tumeurs cérébrales", conclut l’expert.

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Source : https://www.rush.edu/news/5-facts-you-may-not-know-about-brain-tumors
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Tumeurs-du-cerveau/Points-cles