Surpoids et obésité : toute la vérité !
Sommaire

N’espérez pas compenser une mauvaise alimentation par le sport

Dans un éditorial dans la revue scientifique British Journal of Sports Medicine, le Dr Malhotra et ses collègues s’insurgent à propos de l’association "marketing" entre sport et sodas, soulignant que c’est la mauvaise alimentation qui contribue à la maladie cardiométabolique, bien plus que la combinaison "insuffisance d'activité physique-alcool-tabagisme ». Ceci va dans le sens de nombreuses publications. Pour perdre du poids, toutes les calories se valent-t-elle ? Non, rappellent-ils : les calories provenant d'aliments sucrés favorisent le stockage des graisses. Elles ne sont pas satiétogènes contrairement à celles issues des lipides. Par ailleurs, ils estiment que « pour 150 calories supplémentaires quotidiennes via les glucides (une canette de soda), la prévalence du diabète de type 2 est onze fois supérieure comparé à une quantité similaire de calories provenant de lipides ou de protéines » (5) C’est implacable : pour perdre ou maintenir son poids, l’activité physique ne remplace pas une alimentation saine.

Les troubles du comportement alimentaire source d’obésité

Ça n’est pas vraiment une surprise mais une étude le confirme : en cas de trouble du comportement alimentaire, le risque de développer ou de maintenir une obésité est plus élevé. Dans une étude de mars 2016 (6), près de 70% des 180 personnes obèses souffraient d’un trouble du comportement alimentaire. L’anxiété conduit 71,6% d’entre eux à manger plus, 40,7 % s’alimentent peu en public mais compensent en privé, 72,8 % ont peur de ne pas se contrôler (et, de fait, manger plus) et 63,8% ingurgitent rapidement une grande quantité de nourriture. Des connaissances utiles pour adapter en conséquence la prise en charge des personnes souffrant d’obésité, voire de surpoids.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : * Lancet, 2016; 387: 1377-1396. doi.org/10.1016/S0140-6736(16)30054-X ; **Etaient considérés en "bonne santé cardiométabolique" ceux qui n’avaient aucun ou un seul critère parmi ceux-ci : pression artérielle> 130/85 mmHg ou prise d'un traitement antihypertenseur, taux de triglycérides à jeun > 1,5 g/l, HDL-cholestérol< 0,4 g/l chez les hommes ou 0,5 g/l chez les femmes ou prise d'hypolipémiant, glycémie à jeun supérieure à 1 g/l ou traitement antidiabétique, indice d'insulinorésistance HOMA-R > 5,13, protéine C-réactive > 0,1 mg/l. ***S. Chiheb, Oral Presentation /EASD 2015
(1) International Journal of Obesity, 2016; DOI:10.1038/ijo.2016.17 ; (2) Proc Natl Acad Sci U S A. 2016 Jan 19;113(3):572-7. doi: 10.1073/pnas.1515472113. Epub 2016 Jan 4 ; (3) Samuel Klein et al. Cell Metabolism. published online Feb. 22 ; Malhotra A. editorial, British Journal of Sports Medicine, publication en ligne du 22 avril 2015 ; (4) Plos One,Vol 13, Issue 8, 27 février 2013 ; Felix-Alcantara MP t al. European Congress of Psychiatry (Madrid, 12-15 mars 2016)