Suicide : 12.000 morts par an !
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A faire et à ne pas faire

Il convient de toujours prendre très au sérieux tous ceux qui ont effectué un geste suicidaire, aussi bénin soit-il, ainsi que ceux qui en manifestent seulement l'idée ou l'intention. A tous les stades, il est essentiel de prendre en charge très rapidement ces personnes, et surtout, d'instaurer le dialogue. Dans ce domaine, les proches jouent aussi un rôle important et il est donc indispensable de bannir certaines idées reçues; ne pas aborder le sujet du suicide de peur que cela ne donne de mauvaises pensées voire un passage à l'acte, est une erreur. Bien au contraire, il faut parler et orienter. Selon un consensus international, après toute tentative l'hospitalisation doit être systématique. Au moins trois jours sont nécessaires, durant lesquels il faut prévoir un ou plusieurs entretiens avec un psychiatre. Par la suite, pour assurer un suivi et éviter les récidives, ces échanges doivent impérativement se poursuivre. La meilleure prévention reste l'écoute et le dialogue. Tout jeune en difficulté doit être repéré et épaulé. La mise en place d'un numéro de téléphone unique permettant de joindre 24 heures sur 24 des soignants formés pour écouter, orienter, juger de l'imminence d'un geste fatal et intervenir en urgence, est très utile. Sur ce système, il existe en France Suicide Ecoute (01 45 39 40 00), une association qui compte plus de 70 bénévoles et qui reçoit plus de 13.000 appels par an.Le désir de mort ne doit jamais être pris à la légère !

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Source : Le Figaro, 21 octobre 2000. Le Quotidien du Médecin, N°6782, mercredi 18 octobre 2000.