Sidaction : la personne séropositive toujours discriminée
Sommaire

Accès à l’emprunt bancaire : toujours bloqué pour la personne séropositive

84 000, c’est le nombre de personnes séropositives au VIH en France, sous traitement et en charge virale indétectable, qui voient leur droit à la propriété remis en cause. Cette étiquette "Sida" les empêche de souscrire à l’indispensable assurance adossée au prêt bancaire notamment. En 2016, elles restent confrontées à des dispositifs d’accès à l’emprunt spécifiques, complexes, ainsi qu’à des surprimes exorbitantes ou des garanties limitées.

Les conventions Belorgey et Aeras, mises en place successivement en 2001 et en 2006 sont supposées remédier à ces inégalités en proposant une alternative à l’assurance. Mais rares sont les personnes qui en bénéficient, en raison notamment du déficit d’information et des réticences des banques à proposer cette solution.

Adeline Toullier : « Dans le cadre de la loi santé, AIDES a plaidé pour que le droit à l’oubli puisse être adapté aux maladies chroniques « dès lors que les progrès thérapeutiques et les données de la science attestent de la capacité des traitements concernés à circonscrire significativement et durablement leurs effets ». Des grilles sont en cours d’élaboration pour le VIH, afin de définir dans quelles conditions les personnes vivant avec le sida seraient aussi éligibles à un droit à l’oubli. Pour améliorer leur accès l’emprunt, AIDES propose aux personnes concernées un accompagnement individuel, en lien avec le CISS – collectif inter associatif sur la santé. AIDES participe également au suivi de la convention Aeras pour y porter la voix des malades ».

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : * « VIH / HÉPATITES LA FACE CACHÉE DES DISCRIMINATIONS » rapport (décembre 2015) élaboré par AIDES, première association française de lutte contre le VIH www.aides.org/
D’après un entretien avec Adeline Toullier, juriste responsable du soutien juridique et social de l’association AIDES