Santé : les maladies se vivent différemment au masculin ou au féminin
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Certains médicaments testés sur le sexe masculin uniquement

Autre particularité du genre masculin : à posologie identique, leur organisme élimine plus lentement certaines molécules comme les psychotropes. Si on en est là, c’est que la recherche oublie les femmes : 60% des essais cliniques respectent la parité mais les 40% restants font plutôt la part belle aux hommes. Des chercheurs américains ont montré que les expériences sur les rats de laboratoire se font cinq fois plus souvent avec des mâles qu’avec des femelles. Raison de cette sous-représentation féminine ? Le cycle hormonal et la contraception orale compliquent les essais et exigent des moyens supplémentaires. Pour Claudine Junien : « Trop de traitements sont toujours prescrits à des femmes après n’avoir été testés que sur des hommes ».

Tenir compte du sexe dans les recherches

Aujourd’hui, l’Académie de Médecine estime urgent de « concevoir et/ou interpréter les études sur l’homme ou l’animal en tenant compte des sexes féminin et masculin ».

Les Américains se sont déjà engagés dans cette voie : depuis 1993, l’agence de sécurité sanitaire américaine (la Food and Drug Administration) s’assure que les recherches qu’elle mène et finance s’intéressent à l’influence du sexe dans les maladies, particulièrement en ce qui concerne la santé des femmes.

Par exemple, En 2013, après avoir noté que les femmes étaient deux fois plus réactives aux effets du d’un somnifère bien connu, la FDA a recommandé de diviser par deux la dose de ce somnifère lorsqu’il est prescrit à une patiente...

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Source : « La recherche scientifique et la médecine ne peuvent plus ignorer les différences biologiques entre les sexes », conférence de presse, Académie de Médecine, Paris, 23 juin 2016.
(1) « Le sexe des Maladies », édition Favre, 2014.
(2) Dans Genome Research.