Descente d'organes : quelles sont les solutions ?
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Les complications des prolapsus

Les complications des prolapsus© Istock

La descente d’organe peut concerner un ou plusieurs organes. La forme la plus fréquente est le prolapsus de la vessie. Il représente 80% des cas. Appelé cystocèle, il s’agit de l’extériorisation de la vessie dans le vagin après l’effondrement de la paroi antérieure du vagin. Le prolapsus de l’utérus est baptisé hystérocèle tandis que celui du rectum - plus rare - est nommé rectocèle.

Ces troubles restent silencieux très longtemps. Les complications apparaissent lors des stades les plus avancées de la maladie soit le stade 3. “La sensation de gêne est le principal trouble de la descente d’organe” assure le Dr Odile Bagot.

Elle ajoute “lorsque l’affection est très avancée, il est possible d’avoir une fistule. La peau de l’organe descendu dans le vagin sèche et des saignements peuvent être observés et une perforation peut se faire entrainant l’écoulement permanent des urines par cette fistule. Mais, cette complication est de plus en plus rare, car les femmes bénéficient généralement d'un meilleur suivi gynécologique. Cela nous permet de diagnostiquer le prolapsus et agir avant son extériorisation”.

Autre complication : ne pas consulter ou ne pas se faire soigner en cas de prolapsus peut conduire à une extériorisation totalement de l’organe.

"Le cas le plus grave que j’ai vu était une femme âgée qui avait l’utérus entre les jambes depuis 13 ans. Elle n’osait se montrer à personne : ni aux médecins ni à son mari. Toutefois, il s’agit ici d’un cas exception. On ne voit cela qu’une fois dans sa carrière", se rappelle la gynécologue.

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Source : Merci au docteur Odile Bagot, auteure de gynécologue et auteure de Ménopause, pas de panique ! et Vagin & co aux éditions Mango.
Doshani A. et al., Uterine prolapse, BMJ, 335 : 819-23, 2007.