Anémie par carence martiale : les symptômes

L’anémie par carence martiale, plus communément qualifiée d’anémie ferriprive, représente la forme d’anémie la plus couramment diagnostiquée. Mais comment se manifeste-t-elle ? Faut-il envisager la prise de compléments alimentaires ?
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Anémie par carence martiale : comment la reconnaître ?

Les signes cliniques de l’anémie ferriprive sont souvent difficiles à détecter précocement, car ils s’installent insidieusement en suivant le rythme auquel le déficit de globules rouges s’accentue. Toutefois, certaines manifestations s’avèrent caractéristiques :
- une fatigue inhabituelle et inexpliquée ;
- un essoufflement à l’effort ;
- des vertiges 
- des maux de tête ;
- une pâleur du visage ;
- des palpitations cardiaques :
- des ongles striés et fragiles ;
- des cheveux secs et cassants ;
- une peau sèche ;
- des troubles digestifs : perlèche, dysphagie, glossite… ; 
- des troubles de la concentration…

Anémie par carence martiale : quel diagnostic ?

Le diagnostic de l’anémie est établi au terme d’un bilan sanguin appelé Numération de la Formule Sanguine (NFS) qui évaluera différents taux : hémoglobine, hématocrite, volume globulaire moyen (VGM), taux de réticulocytes... Pour déterminer la carence en fer et établir formellement le bilan martial, le médecin va également préconiser la mesure de la ferritine sanguine (ferritinémie). L’anémie ferriprive est donc diagnostiquée lorsque la ferritine sanguine est diminuée, c’est-à-dire inférieure à 20 g/L chez la femme et à 30 g/L chez l'homme et la femme ménopausée.

Anémie par carence martiale : quelles causes ?

L’anémie ferriprive résulte d’une inadéquation entre les besoins et les apports en fer que l’organisme requiert pour fonctionner normalement. Dans près de 90 % des cas, le déficit est provoqué par une perte sanguine chronique qui va progressivement réduire les réserves en fer jusqu’à leur épuisement. Cette hémorragie peut avoir diverses origines : menstruations abondantes, ulcère gastrique, cancer de l’estomac, accouchement… L’anémie peut également être due à une malabsorption du fer par les intestins à cause d’une pathologie intestinale telle qu’une maladie inflammatoire de l’intestin ou une parasitose. L’origine alimentaire par insuffisance d’apport reste, quant à elle, assez rare dans les pays occidentaux.

Anémie par carence martiale : quels traitements ?

La prise en charge de cette forme d’anémie va s’articuler autour de deux axes. Le premier va consister à déterminer l’origine exacte de la carence. Si l’anémie est secondaire à un saignement intestinal, par exemple, il sera primordial de juguler l’hémorragie par un traitement adapté. Pour cela, des examens médicaux supplémentaires sont généralement nécessaires. Parallèlement, une supplémentation médicamenteuse est souvent instaurée en plus d’un régime alimentaire plus riche en fer. Seul un traitement au long cours (entre 4 à 6 mois) permet de reconstituer des réserves normales. Pour les anémies ferriprives sévères et les plus installées, des injections par intraveineuse, voire une transfusion sanguine, peuvent être privilégiées.

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