Diabète : muscler ses triceps est associé à un moindre risque

Muscler ses triceps aurait un effet bénéfique sur la production d'insuline, d'après une récente étude. Cela pourrait influencer le risque de diabète.
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En matière de prévention du diabète, toutes les activités physiques ne se valent pas. Une étude, récemment publiée dans Scientific Reports, semble donner l'avantage au renforcement musculaire des triceps.

Ces muscles produisent, en effet, des protéines qui auraient un effet protecteur sur les cellules du pancréas, impliquées dans la maladie. Cette découverte a été permise grâce au travail conjoint d'une équipe franco-dano-suisse.

Ce groupe a déjà montré, en 2011, que cet organe dialogue en permanence avec nos muscles. Travailler ceux-ci pourrait donc, potentiellement, avoir un impact sur notre risque de développer un diabète. Mais le mécanisme sous-jacent était encore flou.

Des cellules bénéfiques

Ici, les scientifiques ont voulu savoir si, selon leur structure, les différents muscles répondaient différemment à l'insuline, la principale hormone impliquée dans le diabète. Pour cela, ils ont testé deux types de cellules musculaires en laboratoire : celles du triceps et celles du muscle soléaire – situé en haut du mollet.

Dans les deux cas, il s'agit de muscles squelettiques qui produisent des myokines lorsqu'ils se contractent. Ce sont des protéines (cytokines) qui participent à la régénération des tissus. Mais dans le cas du triceps, les scientifiques ont observé un phénomène encourageant.

Les deux myokines produites par la contraction de ce muscle (angiogénine et ostéoprotégérine) améliorent la sensibilité à l'insuline. Mieux : elles réduisent la mort naturelle des cellules bêta, situées dans le pancréas, qui sont chargées de produire cette hormone.

Résistance plutôt qu'endurance

A l'heure où le sport peut être prescrit par les professionnel.le.s de santé, ces résultats peuvent avoir une réelle portée clinique. En fonction du type d'exercice prescrit, si ces données se confirment, on peut envisager de freiner l'évolution d'un diabète de type 2.

Mais si des muscles comme le triceps jouent réellement ce rôle de "pompe", tous les exercices n'auront pas le même impact. Mieux vaut privilégier les exercices de résistance à ceux d'endurance. Les premiers ont un effet plus bénéfique car ils ne provoquent pas d'essoufflement.

Or, rappelons-le, le triceps est l'un des muscles les moins résistants du corps humains. Il consomme énormément d'énergie pour une faible production. Il est donc conseillé de le travailler avec prudence, à l'aide d'exercice au poids du corps par exemple.

Vidéo : Diabète : le traitement à l'insuline expliqué en vidéo

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Source : Angiogenin and Osteoprotegerin are type II muscle specific myokines protecting pancreatic beta-cells against proinflammatory cytokines, Sabine Rutti et al, Scientific Reports, 3 juillet 2018