Etats-Unis : une femme meurt d’une infection après avoir mangé des huîtres

Une Américaine originaire de Texas (Etats-Unis) est morte plusieurs jours après avoir consommé des huîtres. Les mollusques abritaient une bactérie mangeuse de chair.
© Autre

Morte pour avoir mangé des huîtres. Ces mollusques ont provoqué une infection sévère chez Jeanette LeBlanc, une Texane en visite vers la Louisiane (Etats-Unis). Selon la télévision locale, KLFY, il n'aura fallu que 21 jours pour que cette femme succombe à la bactérie.

Cette triste histoire commence dans la ville de Westwego, sur les rives du Mississipi, non loin de La Nouvelle-Orléans. Jeanette LeBlanc et son mari y achètent plusieurs douzaines d'huîtres et les consomment crues. Un peu plus d'une journée plus tard, l'épouse présente les signes d'une infection. Son corps se couvre de plaques rouges et elle respire difficilement.

Inquiet, le couple consulte un médecin qui diagnostique une infection provoqué par un vibrion. Mais sa prise en charge n'y fait rien : après 21 jours de combat, Jeanette LeBlanc succombe à l'infection généralisée.

La France aussi est concernée

Nos confrères américains ne précisent pas la souche bactérienne à l'origine de cette progression fulgurante. Les vibrions sont des bactéries qui vivent dans l'eau. Elles provoquent le plus souvent des symptômes digestifs. Mais deux d'entre elles – Vibrio vulnificus et Vibro parahaemolyticus – sont à l'origine de lésions cutanées et de septicémies.

Ces bactéries – dites "mangeuses de chair" – se retrouvent régulièrement dans les fruits de mer et les mollusques. Les personnes qui les consomment crus figurent parmi les principales victimes des infections. Et depuis 2013, elles progressent de manière inquiétante selon les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

 La France aussi est concernéeRépartition des infections à Vibrio causées par des fruits de mer, aux Etats-Unis depuis 2013

La France n'est pas épargnée par la prolifération des vibrions. Des travaux du CNRS ont conclu que leur présence dans les eaux nationales risquait de s'accroître avec le réchauffement climatique. En effet, ils se développent dans des eaux salées, comme la mer ou les lagunes et apprécient les températures supérieures à 15 °C.

Ils contaminent au passage poissons, crustacés et mollusques. Plus d'un tiers des produits vendus en France sont porteurs d'une bactérie, d'après une étude réalisée en 2015 par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Quelques mesures de précaution

Les vibrions les plus dangereux (vulnificus et parahaemolyticus) sont les plus présents dans les échantillons contaminés. Mais l'infection n'est pas inéluctable. Afin de la prévenir, il est vivement recommandé de cuisiner les produits de la mer avant de les manger. La manière la plus efficace d'éliminer les bactéries consiste à faire bouillir les aliments.

Cette mesure de précaution est essentielle, car la présence d'un vibrion ne se traduit par aucun signe suspect. Les produits ont la même apparence et odeur que ceux qui peuvent être consommés sans danger.

Pour la même raison, se laver les mains après toute manipulation est vivement recommandé. Ce geste évite de propager les bactéries sur les aliments non contaminés. Dans la mesure où les vibrions entrent aussi dans l'organisme par les plaies ouvertes, les personnes blessées sont invitées à éviter les eaux saumâtres ou salées, ou à porter un pansement étanche.

Vidéo : La digestion expliquée en vidéo

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Source : Acadiana visitor contracts flesh-eating bacteria from oysters, KLFY
Fiche sur le vibrion et les huîtres, CDC
Vibrio impliqués en pathologie humaine: une étude de leur répartition dans des produits de la mer consommés en France, Anses
Le réchauffement climatique pourrait favoriser la croissance de vibrions dans les lagunes languedociennes, CNRS