Yoga et grossesse : contre le stress et la dépression

La fin de la grossesse, l’accouchement et les premiers jours du bébé sont des moments forts particulièrement stressants qui pourraient contribuer à expliquer la dépression du post-partum survenant lors du retour à la maison.D’où l’intérêt de la pratique du yoga pendant la grossesse, dont une étude vient de démontrer qu’elle était efficace tant contre le stress que contre la dépression. Une façon de se soigner en se faisant du bien et une bonne habitude à prendre pour toute la vie.
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Cela semble logique de considérer que la fin de la grossesse, l’accouchement et les soins du bébé lors du retour à la maison sont stressants pour de nombreuses femmes et c’est effectivement le cas. C’est ainsi que le taux sanguin de l’hormone du stress, le cortisol, est plus élevé chez les femmes enceintes et surtout, que son rythme de production est perturbé, avec une avance de phase et une réduction de l’amplitude de la réponse en cas de stress. Ces perturbations pourraient contribuer à expliquer les cas de troubles dépressifs majeurs qui peuvent concerner 5 à 13 % des femmes enceintes.

Dépression post-partum : une prévention à améliorer

Face à ce problème connu de la dépression du post-partum, la prévention n’est pas simple. Il s’agit de repérer les femmes les plus à risque, celles qui ont déjà vécu une telle dépression lors de grossesses antérieures, ou encore celles qui présentent des antécédents de dépression. Celles qui souffrent de stress, d’anxiété, ou dont l’insertion sociale est faible sont aussi à risque. Mais en dehors d’un meilleur suivi des femmes à risque, nous ne disposons pas de solution simple pour prévenir cet état de stress lié à la grossesse et les dépressions qu’il génère avant et après l’accouchement.

La pratique équilibrante du yoga

D’où l’intérêt de la pratique du yoga dont les bienfaits sur le stress sont bien connus.

Dans ce but, 51 femmes californiennes ont été invitées à s’initier au yoga lors d’une séance par semaine à partir du début ou du milieu de leur grossesse (15 semaines en moyenne). Cette pratique a permis d’obtenir une réduction significative des taux de cortisol mesurés lors de prélèvements salivaires et une amélioration tout aussi significative de leur état affectif. Surtout, les femmes du groupe yoga n’ont pas présenté d’états dépressifs avant l’accouchement et significativement moins de dépression après.

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