Le salon de la mort, quelle drôle et belle idée !

Le premier salon de la mort s’est tenu du 8 au 10 avril à Paris. Une drôle d’idée et pourtant fort intéressante sur de nombreux plans. La mort c’est un business, mais aussi un rendez-vous unique pouvant contribuer au sens de la vie, une peur partagée, une histoire familiale. Du coup, à côté du business, c’est toute une activité associative qui se développe.
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Cette idée d’un salon de la mort est avant tout une idée de professionnels dans la création de salons. En effet, Jean Pierre Jouët et Jessie Westenholz ont déjà créé le Salon du Livre, la Fiac, le Salon Nautique, Marjolaine, Rétromobile, Musicora, le Salon du Patrimoine Culturel… Ils avaient donc les épaules assez larges pour s’attaquer à ce tabou qu’est devenue la mort dans notre société.

Parler de la mort pour mieux vivre

Pourquoi parler de la mort ? Pour mieux vivre sa vie, la goûter au maximum en sachant à quel point elle est précieuse. Pour apprendre à transmettre la vie, ce que nous faisons tous instinctivement, mais aussi pour apprendre à laisser la place : c’est la suite du partage. Pour apprendre à accompagner aussi pour les ascendants et apprendre à prévoir pour les descendants.

Toutes les civilisations ont parlé de la mort. Il faut arrêter de la fuir disent les organisateurs du salon. C’est dans ce but que plusieurs conférences ont été organisées, pour comprendre comment nous devenons conscients de notre état de mortel, comment nous pouvons gérer la souffrance, comment accompagner nos proches, etc. Les salles étaient pleines témoignant d’un fort intérêt pour le sujet.

Accompagner nos proches jusqu’au bout

Ce salon avait aussi pout but de nous aider à connaître tout ce qui est fait et pensé pour nous aider. C’est ainsi que les exposants se comptaient parmi :

- les pompes funèbres bien sûr, pour choisir son cercueil et son art funéraire. Pour choisir entre l’inhumation ou l’incinération. Savez-vous qu’avec vos cendres vous pouvez faire pousser un arbre qui transformera vos restes en belles feuilles ?

- les assisteurs (pour rapatrier les corps, ou vous assister dans les démarches notamment à l’étranger),

- les assurances en prévoyance obsèques, pour financer cette dépense coûtant de 3 à 6.000 euros, et ne pas la laisser à ses héritiers en dernier souvenir,

- les notaires pour votre testament. Vous pouvez faire aujourd’hui un testament électronique, voire laisser un vrai message vidéo, audio ou un texte, qui ne sera découvert qu’après votre mort,

- les conseils en gestion de patrimoine,

- les associations d’aide au deuil,

- et les nombreuses associations des soins palliatifs pour accompagner nos proches jusqu’au bout.

Ces associations sont très dynamiques et la société qui les regroupe, la SFAP (Société Française de soins d’Accompagnement et de soins Palliatifs) représente 1.000 structures à travers 200 associations de bénévoles et 5.000 soignants. Leur capacité annuelle de prise en charge est de 12.000 personnes. En pratique, si vous cherchez une structure pour aider un proche, vous pouvez aller sur leur site, www.sfap.org : un annuaire vous sera proposé, disposé sur une carte de France.

Source : Salon de la mort du 8 au 10 avril au salon du Carrousel du Louvre / Paris

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