Nurofen : épinglé en Australie pour tromperie

En Australie, l’antidouleur Nurofen se décline en plusieurs versions. Ainsi, à côté du Nurofen classique, on peut trouver du Nurofen spécial « mal de dos », « migraines », « céphalées de tension », « douleurs de règles », etc. Tous ces produits étant rigoureusement identiques mais vendus plus chers, le laboratoire a été saisi par la justice pour tromperie. En France, seule la version « douleurs de règles » est présente sur le marché.

Les différents affichages du Nurofen sont trompeurs pour le consommateur

Le médicament est le même, même molécule, même dosage, excepté la mention sur l’emballage qui peut amener le consommateur à choisir une version plutôt qu’une autre. Or le Nurofen affichant une indication particulière « douleurs de règles », « migraines » ou « mal de dos » est vendu jusqu’à deux fois plus cher.

Non seulement le consommateur débourse plus, mais il est en plus trompé, pensant que Nurofen « migraine » sera plus efficace contre ses maux de tête que le Nurofen classique. C’est ainsi que le laboratoire Reckitt Benckiser a été épinglé par la Commission australienne de la concurrence et de la consommation (ACCC) pour tromperie et condamné à retirer de la vente les médicaments concernés. Outre prendre en charge les frais de justice engagés par l’ACCC, le laboratoire devra également revoir sa façon de communiquer auprès du grand public. De son côté, Reckitt Benckiser s’est justifié en indiquant que ces différents emballages ont pour but d’aider le consommateur à choisir le produit antidouleur qui répond le mieux à ses besoins, particulièrement dans les points de vente où le pharmacien est absent.

Nurofen : qu’en est-il en France ?

Selon le Figaro, seule la version règles douloureuses existe en France, vendue sous le nom « Nurofen Fem ». Sa seule différence avec le Nurofen classique est son prix, allant de quelques centimes de plus à un prix multiplié par deux selon les points de vente.

Cette histoire n’a heureusement aucun critère de gravité. Pas de scandale sanitaire donc, mais un avertissement pour les laboratoires, invités à ne pas multiplier les spécialités qui font doublon.

Quant aux consommateurs, ils sont invités à vérifier la composition des médicaments en vente libre : nom du principe actif et dosage. Si deux produits sont identiques, on peut demander conseil au pharmacien (mais il est également intéressé au prix de vente) et prendre le moins cher des deux.

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Source : Le Figaro, 14 décembre 2015.