Vaccin contre Ebola : les chercheurs recrutent 300 volontaires

Des chercheurs de l’Inserm ont mis au point un vaccin contre le virus Ebola, lequel doit encore être testé chez l’homme. L’objectif prioritaire : recruter 300 volontaires afin de vérifier son efficacité et donc sa capacité à induire une réponse immunitaire.

Pas besoin d’avoir fait médecine pour combatte Ebola

Depuis 2014, le virus Ebola a fait plus de 28.000 victimes et il menace toujours certaines populations en Afrique de l’Ouest. Pour éviter de nouvelles flambées épidémiques, les chercheurs sont sur la piste d’un vaccin préventif et l’un d’entre eux est sur le point d’aboutir. Dans le cadre des essais cliniques, il doit maintenant être testé chez l’homme, d’où un appel à volontaires par l’Inserm. Soutenu par la Commission européenne, cet essai vaccinal appelé Ebovac2, nécessite l’implication de 300 personnes.

Conditions pour participer à l’essai clinique

Il suffit d’être en bonne santé, âgé de 18 à 65 ans et d’habiter à proximité d’un des 7 centres participants (Créteil, Lyon, Paris, Rennes, Saint Etienne, Marseille et Strasbourg). L’essai prévoit de tester plusieurs protocoles contre placebo, avec une implication d’un an comprenant 9 à 15 visites et 2 injections de vaccin (prime-boost).

Cette participation est rémunérée à hauteur de 80 à 100 € par visite, soit 760 € à 1240 € en tout. Mais elle peut être interrompre à tout moment, avec une indemnisation compensatoire.

Essai clinique du vaccin contre le virus Ebola : quels sont les risques ?

Il n’y a « aucun risque d'être infecté par le virus Ebola », précise bien Rodolphe Thiébaut, coordinateur du projet EBOVAC2. Le vaccin est composé de protéines de synthèse qui ne peuvent pas entraîner une contamination, sur le même principe que la plupart des vaccins existants.

Le seul risque est de l’ordre de réactions indésirables, comme avec tous les vaccins actuels, et notamment de type allergique (démangeaisons locales, gêne dans le bras, gonflement au niveau de l'injection, fièvre, douleurs, maux de tête, fatigue…), susceptibles d’apparaître dans les 48 à 72 heures suivant l’injection.

Cet essai de phase 2 est mené en parallèle en Angleterre et il a reçu toutes les autorisations nécessaires pour garantir la sécurité des participants (avis favorable du Comité de Protection des Personnes d'Ile de France III et autorisation de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé).

Pour en savoir plus : http://www.recherche-vaccinebola.fr.

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Source : Communiqué de presse de l’Inserm, 8 décembre 2015.