Arrêter de fumer après 60 ans, c’est encore 5 ans de gagnés !

Il n’est pas facile de convaincre les personnes âgées d’arrêter de fumer, tellement le « à mon âge, ce n’est plus la peine » a la vie dure. Or c’est une erreur. Même après 60 ans, les bénéfices de l’arrêt du tabac restent considérables, avec à la clé 5 ans et demi d’espérance de vie supplémentaires…

Arrêter de fumer : il n’est jamais trop tard, même après 60 ans !

Le doute n’est plus permis depuis longtemps : le tabagisme augmente le risque de décès par maladie cardiovasculaire. Malgré la baisse du tabagisme au cours des dernières décennies et celle du nombre de décès pour causes cardiovasculaires, la relation reste très forte, d’autant plus que l’on assiste en parallèle à une nette augmentation de l’espérance de vie. La question du sevrage tabagique chez les seniors est donc une problématique primordiale.

Le sevrage tabagique fait gagner 5,5 ans

Cette analyse a porté sur plusieurs grandes études menées dans divers pays d’Europe et d’Amérique du Nord, ayant totalisé plus de 500.000 sujets, tous âgés de plus de 60 ans.

Les fumeurs âgés présentent un risque de décéder par maladie cardiovasculaire deux fois plus élevé que les non-fumeurs. Ce surrisque est aussi présent chez les anciens fumeurs, mais il diminue progressivement avec les années d’abstinence pour s’annuler après 20 ans. Autrement dit, le risque cardiovasculaire des seniors fumeurs ayant stoppé leur tabagisme depuis au moins 20 ans rejoint celui des non-fumeurs.

Afin d’apporter les arguments les plus convaincants possibles, les chercheurs ont procédé à un petit calcul : fumer après 60 ans « avance » la mortalité cardiovasculaire de 5 ans et demi et de plus de 2 ans en moyenne pour les anciens fumeurs ayant moins de 20 ans d’abstinence derrière eux.

En conclusion, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Même passé 60 ans, les bénéfices demeurent très importants avec une nette diminution du risque coronarien, d’être victime d’un infarctus ou d’un accident vasculaire cérébral(AVC). Pour maximiser les chances de succès de l’arrêt, il faut se faire aider et suivre par son médecin, sinon par un tabacologue. Les substituts nicotiniques sont indiqués, mais la cigarette électronique peut aussi représenter une aide intéressante à ne pas négliger.

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Source : Mons U. et al., BMJ 2015, 350 : h1551.