Hyperactivité : les nouvelles recommandations de dépistage

Le dépistage de l’hyperactivité, syndrome neurologique qui toucherait plusieurs centaines de milliers d’enfants en France, est difficile et le plus souvent beaucoup trop tardif. Les autorités de santé émettent de nouvelles recommandations visant à améliorer cette situation et l’avenir de ces enfants.

Hyperactivité et TDAH, un dépistage difficile

L’hyperactivité fait partie d’un ensemble plus large appelé les Troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Trop souvent associé à des enfants turbulents, le dépistage des TDAH est bien plus difficile car il doit associer trois symptômes, chacun présent à des degrés d’intensité divers :

  • déficit de l’attention,
  • impulsivit,
  • hyperactivité.

De plus ces symptômes ne sont pas spécifiques à l'hyperactivité, c’est-à-dire qu’ils peuvent aussi s’exprimer dans le cadre d’autres affections, comme les troubles de l’apprentissage, la précocité intellectuelle, l’autisme, la dépression, l’anxiété, etc. Tous ces facteurs expliquent aussi que l’on puisse facilement passer d’un extrême à l’autre, c’est-à-dire tendre soit vers le sur-diagnostic, soit vers le sous-diagnostic.

Les nouvelles recommandations pour le dépistage de l’hyperactivité

Or en l’absence de repérage précoce, les TDAH entraînent au fil du temps des handicaps dans la vie quotidienne de l’enfant aux conséquences graves, voire irréversibles : apprentissages, relations sociales, souffrances, etc.

Afin d’améliorer le repérage des enfants atteints d'hyperactivité et leur prise en charge, la Haute autorité de santé vient d’établir de nouvelles recommandations. Celles-ci visent à sensibiliser les médecins généralistes et les pédiatres, situés en première ligne pour l’identification des symptômes.

Le dépistage est préconisé en trois étapes :

  • Repérage de signes évocateurs et des difficultés de l’enfant par les parents et les instituteurs/professeurs.
  • Pré-diagnostic établi par le médecin généraliste ou le pédiatre en tenant compte de la souffrance de l’enfant, du processus d’apprentissage et des relations sociales.
  • Diagnostic et prise en charge par un médecin spécialiste du TDAH.
  • En France, 3% à 5% des enfants seraient touchés par un TDAH, soit entre 300.000 et 500.000 petits Français, et deux à trois fois plus de garçons que de filles.

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    Source : Communiqué de presse de la Haute autorité de santé (HAS), 12 février 2015, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2012647/fr/trouble-deficit-de-lattention-avec-ou-sans-hyperactivite-tdah-reperer-la-souffrance-accompagner-lenfant-et-la-famille.