Notre consommation d’antibiotiques : le bilan

À l’occasion de la Journée européenne d’information sur les antibiotiques le 18 novembre 2014, l’InVS (Institut de veille sanitaire) et l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) publiaient un rapport sur la consommation d’antibiotiques et la résistance à ces derniers en France.
© Istock

Consommation d’antibiotiques et donc résistance en hausse

Depuis trois ans, la consommation des antibiotiques est en hausse, entraînant ainsi la diffusion de résistances bactériennes qui menace l’efficacité des traitements.

Afin de mieux alerter les professionnels de santé et le grand public, l’InVS et l’ANSM divulguaient ce même jour les données concernant la résistance bactérienne et la consommation d’antibiotiques sur une période de 10 ans (2003-2013). « Cette tendance à la hausse concerne particulièrement les pénicillines qui constituent la classe d’antibiotiques la plus largement utilisée. L’association de l’amoxicilline à l’acide clavulanique est à ce jour l’antibiotique le plus prescrit dans les établissements de santé. La consommation des céphalosporines (3ème et 4ème génération) et des carbapénèmes progresse également de manière importante à l’hôpital », indique le communiqué de presse.

Les antibiotiques : focus sur une avancée à double tranchant

La découverte des antibiotiques a certes permis de soigner des pathologies infectieuses, mais ces derniers constituent depuis de nombreuses années une source préoccupante en termes de résistances des bactéries aux antibiotiques. Souvent prescrits de manière inadéquate, qu’il s’agisse de l’indication ou des posologies et durées des traitements, les antibiotiques doivent être pris de façon responsable (médicaments inadaptés pour traiter des infections virales, connaître les effets secondaires, etc.).

Dès 1950, les premières résistances sont apparues et une “course poursuite” s’est engagée entre émergence de résistances et découvertes nouvelles. Une course qui risque aujourd’hui d’être perdue alors que depuis les années 2000, si la recherche continue à être encouragée, la stratégie dominante des pouvoirs publics est de diminuer la pression des antibiotiques sur les germes. Cette stratégie est formalisée dans les plans nationaux de lutte contre les résistances dont le 3ème court sur la période 2011-2016.

Diminuer cette pression repose sur un arsenal de mesures incitatives et d’adaptation de la réglementation, mais aussi sur le professionnalisme des prescripteurs ainsi que sur la mobilisation du grand public, et tant en santé humaine qu’en santé animale.

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Source : Hopital.fr