Pourquoi faut-il se méfier des compléments alimentaires ?

L’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) vient de publier son premier bilan de nutrivigilance. Résultat, en moins de 4 ans, ont été recensés plus de 1.500 cas d’effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires.
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Quels sont les risques des compléments alimentaires ?

Le marché des compléments alimentaires a dépassé 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2013.

L’offre dans le domaine des compléments alimentaires est en pleine expansion et elle remporte un franc succès : un Français sur cinq en consomme (et un enfant sur dix), dont 23 % tout au long de l’année (et 12 % des enfants) avec des espérances très variées : antifatigue, forme physique, stimulation des défenses immunitaires, beauté des cheveux, préparation de la peau au soleil, amaigrissement, prévention de maladies, etc. Or ces produits ne sont pas forcements anodins et peuvent dans certaines conditions exposer à des risques.

C’est pourquoi l’Anses a été chargée en 2010 d’une mission de nutrivigilance dont l’objectif est d’identifier d'éventuels effets indésirables liés à la consommation de ces aliments.

Selon le premier bilan, plus de 1.500 signalements d’effets indésirables ont été recensés, soit plus d’un par jour au cours des 4 dernières années.

  • 76 % sont liés à la consommation de compléments alimentaires.
  • 24 % sont dus à des aliments enrichis ou des denrées destinées à une alimentation particulière.
  • Un tiers des cas concerne les compléments alimentaires minceurs, pour les cheveux et pour faire diminuer le taux de cholestérol.
  • Les principaux effets indésirables recensés sont d’ordre hépatique, digestif et allergique.

Compléments alimentaires : que retenir en pratique ?

  • Les compléments alimentaires sont très rarement nécessaires.
  • Leur consommation ne doit pas se substituer à une alimentation équilibrée et diversifiée.
  • Ils sont à éviter chez les enfants.
  • Il faut toujours demander l’avis de son médecin.

L’Anses recommande par ailleurs « de respecter les consignes présentes sur l’étiquetage et d’être très vigilant vis-à-vis des produits mis en avant pour des propriétés « miracles » ou encore vendus en-dehors des circuits traditionnels, notamment par internet ».

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Source : Anses, dossier de presse, « La nutrivigilance, un dispositif au service de la sécurité du consommateur », 8 octobre 2014.