Ebola : premier cas d’infection en Europe

C’est le premier cas de contamination hors Afrique : il s’agit d’une aide-soignante espagnole qui faisait partie d’une équipe médicale chargée des deux missionnaires infectés par le virus Ebola.
© Istock

Première contamination par le virus sur le sol espagnol

Cette femme n’a pas séjourné en Afrique. Elle a contracté le virus sur son lieu de travail, à l’hôpital Carlos III de Madrid où ont été hospitalisés deux missionnaires malades d’Ebola rapatriés d’Afriqueen août et en septembre, tous deux aujourd’hui décédés.

Son état est stable, malgré une forte fièvre. Elle a été transférée dans une unité spécialisée de l'hôpital d'Alcorcon en banlieue de Madrid, où elle a été placée en quarantaine, comme c’est le cas pour la trentaine de personnes ayant été en contact avec elle, dont son mari qui présente un « haut risque » d’être lui aussi contaminé.

Il s’agit de la première personne qui n’a pas été contaminée sur le sol africain. En effet jusqu’à présent, les cas faisaient suite à un séjour dans l’un des pays africains les plus touchés, comme, notamment l’infirmière française de Médecins sans frontières rapatriée du Liberia après avoir été contaminée et aujourd'hui guérie.

Les autorités espagnoles mènent une enquête afin de détecter la faille dans le système de santé qui pourrait expliquer cette contamination.

Pas de panique en Europe

Selon Marisol Touraine, notre Ministre de la Santé, « le risque zéro n'existe pas » c’est pourquoi « nous nous préparons depuis des mois à faire face à un cas d'Ebola sur notre territoire ».

Dans tous les cas, le risque qu’une personne malade d’Ebola dans un pays occidentalisé déclenche une épidémie reste très limité, car la prise en charge et celle de son entourage sera rapide, coordonnée avec une surveillance bien supérieure à celle actuellement en place sur le sol africain où le système de soins est rudimentaire.

Le Président de la République Français Hollande a de son côté assuré que la France était « en situation de pouvoir soigner » toute personne infectée sur notre territoire et que la recherche s'accélérait pour fournir des traitements, voire un vaccin…

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Le Monde, 6 octobre 2014. Le Parisien, le Figaro,  L’Express, Les Echos, 7 octobre 2014.