Bilharziose en Corse : baignade interdite dans le Cavu

Suite à la découverte de plusieurs cas de bilharziose chez des baigneurs dans le Cavu en Corse du Sud, toute personne qui se serait immergée dans cette rivière depuis 2011 est invitée, sans caractère d’urgence, à consulter son médecin pour se faire dépister.
© Istock

Des cas de bilharziose signalés après baignade dans le Cavu

Fin avril, plusieurs cas de bilharziose urogénitale ont été signalés parmi un groupe de vacanciers toulousains. Après évaluation des risques sanitaires liés à ces cas d’infection, la Direction Générale de la Santé (DGS) a formulé des recommandations à l’intention des personnes exposées. Il s’agit de toute personne ayant été en contact cutané au cours des étés 2011, 2012 et 2013, avec l’eau de la rivière Cavu en Corse du Sud (proche de Porto-Vecchio) : baignade ou juste trempage du pied. Ces personnes sont invitées à consulter leur médecin traitant pour un dépistage (une simple prise de sang) et le cas échéant la mise en place d’un traitement antiparasitaire par voie orale. Il ne s’agit pas d’une démarche urgente, précise le Ministère de la Santé, « car les complications de la bilharziose ne surviennent qu’à long terme ».

Interrompre le cycle de la contamination

La bilharziose est causée par un ver parasite (Schistosoma haematobium) qui vit dans l’eau douce et qui pénètre dans l’organisme humain en traversant la peau. L’infection est le plus souvent asymptomatique et passe inaperçue. Mais « sans traitement, les larves peuvent persister des années dans l’organisme et entraîner des complications ».

Certaines personnes pouvant porter la maladie sans présenter de symptôme, elles rejettent le parasite dans leurs urines sans le savoir. C’est pourquoi, afin d’interrompre le cycle de la contamination, l’Anses recommande de ne pas uriner dans l’eau, en plus d’éviter tout contact avec l’eau de la rivière.

Tout contact cutané par baignade ou immersion partielle dans le cours d’eau Cavu est interdit sur les communes de Conca et Zonza par Arrêté Préfectoral du 16 juin 2014. Un numéro vert d’information a été mis en place par le Ministère de la Santé : 0 800 130 000

Enfin, « les personnes exposées et présentant des symptômes (difficultés urinaires, sang dans les urines...) et/ou ayant des contacts répétés avec l’eau de cette rivière, de par leur profession par exemple, doivent se faire diagnostiquer prioritairement. »

Pour en savoir plus sur la bilharziose :

http://www.sante.gouv.fr/les-bilharzioses-ou-schistosomiases.html.

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Source : Communiqué de presse du Ministère de la Santé, 16 juin 2014, http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/CP_Bilharziose_16_juin_2014-2.pdf.