Pesticides perturbateurs endocriniens : leur omniprésence est de plus en plus inquiétante

L'ONG environnementale Générations Futures profite de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, qui se déroule du 20 au 30 mars 2013, pour dévoiler les résultats de son enquête montrant l’omniprésence des pesticides perturbateurs endocriniens, y compris dans des aliments comme les pâtes, les biscuits et le pain de mie.Certes, ils sont présents à l’état de traces et ne dépassent pas les niveaux autorisés. Mais de par leur omniprésence, notre niveau d’exposition finit par être important et inquiétant.
© Istock

Les pesticides perturbateurs endocriniens sont omniprésents

Rappelons que les perturbateurs endocriniens peuvent avoir des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants. Le fœtus et le jeune enfant sont les plus menacés par ces substances. De nombreux pesticides sont des perturbateurs endocriniens avérés ou fortement suspectés.

Or nous sommes perpétuellement exposés à ces insecticides perturbateurs endocriniens que l’on retrouve dans les insecticides ménagers, dans les jardins, la literie, les textiles, etc., mais également dans notre alimentation.

Selon l’étude Expert 1, 75% des produits alimentaires à base de céréales analysés contiennent des résidus de pesticides et tous contiennent une ou plusieurs substances suspectées d’être perturbatrices du système endocrinien (organophosphorées ou pyrethrinoides).

Parmi les produits analysés : biscuits BN blé complet fourrés à la fraise, biscuits Petit déjeuner Belvita, céréales complètes Chocapic, céréales complètes Spécial K 3, pain complet Carrefour, Pain de mie Harris, pâtes Spaghetti Panzani, viennoiserie Croissants Pasquier, viennoiserie Doowap brioche pépites de chocolat.

La présence de pesticides dans les céréales viendrait par exemple « du stockage du blé dans des silos agricoles traités contre les champignons ».

Un ou plusieurs de ces perturbateurs endocriniens sont aussi systématiquement retrouvés dans tous les produits non alimentaires analysés (108 produits non alimentaires sur les 181 analysés au total).

Une inquiétante exposition aux perturbateurs endocriniens

Certes, les taux détectés ne dépassent les limites autorisées, mais notre exposition étant permanente via tous les produits de notre environnement, y compris notre alimentation, les niveaux finissent par être inquiétants.

Pour mémoire, l'Autorité européenne de sécurité des aliments témoignait également dans son rapport du 12 mars d’une forte présence des pesticides en indiquant qu’en moyenne 65% des fruits et 39% des légumes contenaient des résidus de pesticides.

Générations Futures appelle à une prise de conscience de « l’exposition ubiquitaire à des insecticides perturbateurs endocriniens et demande aux responsables politiques une action préventive urgente, notamment afin de protéger la santé des enfants à naître »

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Source : Communiqué de presse Générations Futures, Enquête Expert 1, 20 mars 2013.