La pilule du lendemain : de plus en plus utilisée

Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), en dix ans, le recours à la contraception d’urgence a augmenté de 40%. C’est une excellente nouvelle qui contribue probablement à la stabilisation du recours à l’avortement récemment observé…

Vous avez 5 jours pour recourir à la contraception d’urgence

Pour éviter une grossesse non désirée en cas d’accident, il n’existe qu’une solution, réagir vite et recourir à la contraception d’urgence. Encore faut-il être informé sur l’existence de cette pilule du lendemain, savoir comment se la procurer et dans quel délai.

C’est pour apporter des réponses concrètes à ces questions que l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes) vient d’organiser une campagne d’information à destination des jeunes femmes de 15 à 24 ans.

Très concrètement :

  • On a jusqu’à 3 jours après un rapport sexuel à risque (accident de préservatif, oubli de pilule, absence de contraception), pour prendre la pilule du lendemain disponible en pharmacie (gratuite pour les mineures, remboursée sur ordonnance pour les autres).
  • Et on a jusqu’à 5 jours pour prendre la pilule du surlendemain, uniquement délivrée sur ordonnance du médecin.

Pilule du lendemain : progression de 40% en dix ans !

Alors que les sondages étaient plutôt négatifs au lendemain de cette campagne : 63% ne connaissent pas les délais d’usage de la contraception d’urgence, une étude de la Drees révèle une très forte progression de l’utilisation de la pilule du lendemain au cours des dix dernières années, progression atteignant 40% !

Cela signifie que 2 jeunes femmes sur 5 ont déjà utilisé la contraception d’urgence, contre 1 sur 7 il y a dix ans. Les jeunes femmes sont donc de mieux en mieux informées.

Quant aux femmes de 15 à 49 ans « sexuellement actives », 24% ont déclaré en 2010 avoir déjà utilisé au cours de leur vie la contraception d’urgence, contre 9% en 2000.

Souhaitons que cette amélioration se poursuive afin de réussir enfin un jour à infléchir le nombre des interruptions volontaires de grossesse, qui pour l’instant ne semble que stabilisé…

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Source : Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), « L’état de santé de la population française », juin 2012.