Le 8 mars, c’est la Journée mondiale du rein

Touchant 5 % des adultes – soit trois millions de Français – les maladies rénales souffrent d’un manque d’information, d’où l’utilité de la Journée mondiale du rein, le 8 mars.
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Journée mondiale du rein : le point sur les maladies rénales

Etant donné qu’une insuffisance rénale peut évoluer en silence durant des années, beaucoup ne pensent pas à faire surveiller leur fonction rénale.

Principales causes d’insuffisances rénales : le diabète et l’hypertension artérielle, deux pathologies fréquentes dans les pays occidentaux et qui expliquent aussi pourquoi, le principal risque encouru en cas de maladie rénale non diagnostiquée, est l’évolution vers une maladie cardiovasculaire, cause majeure de décès prématuré.

Les risques sont également accrus chez les obèses, les personnes ayant trop de mauvais cholestérol et chez les plus de 60 ans. C’est encore le cas si l’on a des antécédents familiaux d’insuffisance rénale ou des antécédents personnels de calculs rénaux et d’infections rénales à répétition.

Idem si l’on a pris pendant une longue période de sa vie, des médicaments connus pour leur toxicité rénale comme du lithium ou des anti-inflammatoires (mais dans ce cas, la fonction rénale est à priori surveillée de près par les médecins prescripteurs).

Le fait d’avoir une infection chronique - hépatites virales, virus du sida - ou une maladie auto-immune (avec ses propres anticorps qui se retournent contre soi) augmentent encore ce risque. Enfin, être fumeur ou ex fumeur est un facteur d’aggravation …

Maladies rénales : mieux se surveiller quand on est dans un groupe à risque

Si l’on présente un ou plusieurs de ces facteurs de risque, cela ne veut pas dire que l’on va développer une maladie rénale, à coup sûr.

Mais le risque est suffisamment important pour justifier une surveillance de la fonction rénale. Pour bien faire, il faut contrôler au moins une fois par an, sa tension artérielle et rechercher, au moyen d’une bandelette urinaire, du sang microscopique et de l’albumine (protéine).

En cas de résultat positif, une analyse d’urine est demandée pour conforter ou infirmer les résultats de la bandelette. Il reste encore à faire une prise de sang pour connaître le taux de créatinine qui est un bon reflet de la fonction rénale.

Avec ces trois examens (prise de la tension artérielle, bandelette urinaire et taux de créatinine dans le sang), on est quasi certain de dépister une maladie rénale chronique, même si elle est débutante. Or c’est bien là l’objectif, car il existe des traitements suffisamment efficaces pour empêcher l’évolution vers une insuffisance rénale terminale qui oblige chaque année, quelque 9.500 Français à débuter un traitement par dialyse.

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Source : Journée mondiale du rein, jeudi 8 mars, sous l'égide de la Fondation du rein, www.fondation-du-rein.org