La fertilité diminue à mesure que l’environnement se dégrade…

Le dernier Bulletin de l’Institut de veille sanitaire est dédié à l’étude de la fertilité des couples en France. Il faut dire que les répercussions potentielles de la dégradation de l’environnement sur notre capacité de reproduction sont préoccupantes.
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Selon l’Enquête nationale périnatale (ENP) de 2003, la fréquence de l'infécondité après 12 mois sans contraception était estimée à 18%, contre 28% en 2007-2008 selon l’Observatoire épidémiologique de la fertilité en France (Obseff). Pour l'infécondité après 24 mois, ces proportions étaient respectivement de 8% et 11%.

Ainsi, environ « un couple sur 4 à 6 qui arrête d’utiliser un moyen de contraception sera concerné par une infécondité d’un an ».

Concernant la baisse de la qualité du sperme, la question reste débattue. Sur les 33 études rapportées, 16 montrent une diminution alors que 5 montrent une augmentation des caractéristiques du sperme. Il existe par ailleurs de grandes différences régionales dans les caractéristiques du sperme, suggérant une influence environnementale. À titre d’exemple, une décroissance de la qualité du sperme a été mise en évidence avec le temps, chez les candidats au don de sperme à Paris, mais pas à Toulouse… L’exposition à de multiples facteurs de risque reprotoxiques, environnementaux ou liés au mode de vie, est actuellement reconnue.

Des recherches et une surveillance s’imposent pour confirmer le rôle de l’environnement dans cette évolution de la fertilité. En pratique, nous soustraire aux polluants s’impose sous peine de voir notre capacité de reproduction chuter irrémédiablement…

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Source : Institut de veille sanitaire (InVS), Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 7-8-9, 21 février 2012.