Alzheimer : les nouvelles recommandations

Les autorités sanitaires viennent de publier leur nouvelle version des recommandations sur la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Il s’agit d’une sorte de mode d’emploi « clarifiant » le parcours de soins du patient « depuis les premiers symptômes (troubles cognitifs) jusqu’à la prise en charge pluridisciplinaire nécessaire à un stade avancé de la maladie d’Alzheimer ».
© Istock

La prise en charge de la maladie d’Alzheimer

Mise en cause sur des questions de gestion des conflits d'intérêts, la Haute autorité de santé (HAS) a été forcée en mai dernier de retirer ses recommandations précédentes, alors publiées en 2008. Il s’agit d’une nouvelle mouture de ces recommandations qui sont aujourd’hui officialisées.

En pratique, c’est le médecin qui pilote la prise en charge de la maladie d’Alzheimer après avoir réalisé le diagnostic.

  • En l’absence de troubles de la mémoire, de jugement, de compréhension, etc., le médecin recommande une nouvelle évaluation 6 mois à 12 mois plus tard.
  • En revanche, en présence d’altérations des facultés de mémoire, le médecin traitant fait intervenir le médecin spécialiste pour réaliser en binôme les tests et examens nécessaires. C’est alors le médecin spécialiste qui pose le diagnostic de la maladie d’Alzheimer et l’annonce au patient.
  • Le médecin traitant reprend ensuite les rênes : " après avoir échangé avec le patient et son entourage sur la bonne compréhension des enjeux du diagnostic, il propose un plan de soins et d’aides". Assisté d’un professionnel formé (infirmière coordonnatrice de réseau de santé par exemple), il se charge de mettre en œuvre les mesures d’accompagnement en lien étroit avec les aidants naturels.
  • Attention, les médicaments anti-Alzheimer ayant été décrétés en octobre dernier à service médical rendu (SMR) faible, leur prescription devient optionnelle. Ainsi, l’instauration ou le renouvellement est laissé à l’appréciation du médecin spécialiste prescripteur. Mais au-delà d’un an, le renouvellement dépend « d’une concertation pluri professionnelle avec le patient (si son état le permet), son aidant, le médecin généraliste traitant, le gériatre et le neurologue ou le psychiatre », afin de vérifier l’intérêt pour le patient de poursuivre le traitement et ce, afin d’assurer un suivi de qualité et personnalisé ».

Souhaitons que ces recommandations de prise en charge améliorent la situation et la détresse des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et de leur entourage…

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Source : Communiqué de presse de la HAS, 16 décembre 2011.