Craintes autour du dépistage de la trisomie 21

Jusqu’à présent, la loi sur la bioéthique prévoit de mettre le dépistage de la trisomie 21 à disposition des femmes enceintes, de façon systématique. Or le texte a été modifié et voté par les députés le 15 février, ajoutant la mention suivante : "lorsque les conditions médicales le nécessitent".
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L’information sur le dépistage de la trisomie 21 doit-elle rester systématique ?

L’ajout de cette mention suggère que l’examen* de dépistage de la trisomie 21 chez le futur bébé ne serait plus proposé systématiquement aux femmes enceintes, mais seulement lorsque le médecin le jugera nécessaire. Or cette disposition irait à l’encontre des droits du patient. En effet, le médecin devenant le seul juge, on s’oriente vers une inégalité de l’information fortement préjudiciable. L’information pourrait être donnée ou non aux couples, simplement en fonction des convictions personnelles du médecin. On peut craindre par exemple, que pour des raisons religieuses, le médecin ne prescrive pas le test…

C’est comme un pas en arrière en matière de dépistage de la trisomie 21, maladie qui touche 1 enfant sur 700 et que l’on peut, grâce au dépistage tel qu’il est actuellement instauré en France, détecter avant la naissance dans 85% des cas. Les gynécologues-obstétriciens espèrent que cette nouvelle loi ne sera pas acceptée au Sénat…

* L’examen de dépistage de la trisomie 21 repose sur une prise de sang aux alentours de trois mois de grossesse, non obligatoire mais remboursée par la sécurité sociale.

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Source : LesEchos.fr, RTL, 9 mars 2011.