Tabac : un paquet à la cinquantaine augmente Alzheimer

Cancer du poumon, de la vessie, insuffisance respiratoire et infarctus du myocarde, sont autant de risques encourus par les fumeurs. Il en existe un autre comme démontré par cette étude : la maladie d’Alzheimer.

Deux fois plus d’Alzheimer en cas de fort tabagisme vers 50-60 ans

Le risque de développer la maladie d’Alzheimer est plus que doublé chez les personnes qui ont fumé intensément entre 50 et 60 ans. Plus précisément, ce risque est multiplié par 2,57 vingt ans plus tard. Par comparaison, ceux qui ne fumaient pas vers la cinquantaine, ou beaucoup moins d’un paquet par jour, ont été moins nombreux à souffrir de la maladie d’Alzheimer.

Le mécanisme reste à élucider. Le tabac peut altérer le fonctionnement du cerveau via son action sur les vaisseaux cérébraux, mais aussi peut-être directement via les voies neurodégénératives (mort des neurones). Autrement dit, le tabac agit à la fois sur les neurones et les vaisseaux sanguins qui les alimentent.

Le tabac est finalement délétère pour le cerveau…

Jusqu’à présent certaines études étaient plutôt en faveur d’un effet protecteur de la nicotine vis-à-vis de la maladie d’Alzheimer. On peut retenir ici que les effets délétères du tabac sur le cerveau dépendent de la dose, c’est-à-dire de l’intensité du tabagisme. C’est donc l’occasion de rappeler que les substitutifs nicotiniques (gommes, comprimés, patch…) peuvent aussi être utilisés dans le cadre d’un arrêt progressif. En limitant la sensation de manque, ils offrent au fumeur la liberté de choisir les cigarettes indispensables et d’éviter les cigarettes « réflexes ». On prend ainsi confiance en soi et le contrôle de sa consommation. Et n’oubliez pas que fumer avec un patch n’expose à aucun risque (on ne risque pas un infarctus en fumant avec un patch !). En matière de tabagisme, chaque cigarette non fumée est une victoire.

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Source : Minna Rusanen et coll., Archives of Internal Medicine, édition accélérée en ligne, 25 octobre 2010.