Je ne savais pas que j’étais enceinte...

Vous n’avez appris votre grossesse que 4, 6 ou 8 semaines après le début de celle-ci. Et, dans l’intervalle, vous avez trop bu lors d’une soirée, fumé comme un pompier, pris de l’aspirine... À la joie de la bonne nouvelle se mêle de la culpabilité. À tort ou à raison ? Nos conseils pour y voir plus clair. Vous n’avez pas été irréprochable ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule, et dans l’immense majorité des cas, votre bébé n’en souffrira pas. Cependant, maintenant que vous êtes au courant, il est temps de rectifier le tir, pour votre bien-être et celui de votre petit locataire.
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J’ai bu du champagne

Une, deux, trois coupes, bonjour les dégâts ? « Les femmes enceintes qui ont bu quelques verres, alors qu’elles ne connaissaient pas leur état, c’est un problème qui revient très souvent, relate le professeur Gilles Grangé, gynécologue-obstétricien. En début de grossesse, le seul risque –heureusement peu fréquent – est celui de la fausse couche. À ce stade, l’embryon n’est pas formé, il n’y a pas d’organes à proprement parler, donc l’alcool ne peut pas entraîner de malformations. » Par la suite, la règle est simple : zéro alcool. Car on ne sait pas déterminer un seuil en dessous duquel il n’y aurait aucun risque. Lorsqu’une femme enceinte boit, l’alcool n’est pas filtré par le placenta. Du coup, c’est le fœtus qui trinque. À la clé, un risque plus élevé d’accouchement prématuré, ou de petit poids à la naissance. Plus grave, le syndrome d’alcoolisation fœtale entraîne malformations physiques et troubles mentaux. Alors oui, c’est vrai, certaines femmes boivent tout au long de leur grossesse et leur bébé se porte bien. Mais mieux vaut ne pas jouer à la roulette russe et s’en tenir aux recommandations des pouvoirs

J’ai trébuché dans les escaliers

Au premier trimestre, l’utérus est petit, positionné bas, protégé par les os du petit bassin. Votre futur bébé est alors dans un cocon très protecteur. Vous vous prenez un léger coup en chahutant avec votre aîné, vous tombez à vélo ou à skis ? Inutile de vous inquiéter, sauf si bien sûr le coup a été extrêmement violent. C’est plus embêtant par la suite. Aux deuxième et troisième trimestres, votre utérus grossit, empiète sur les autres organes, se mettant ainsi en première ligne. Il ne joue plus comme avant son rôle d’airbag. En cas de chute, ou de collision, « les risques principaux sont un décollement du placenta et des saignements », indique le professeur Philippe Deruelle, gynécologue obstétricien. Mieux vaut jouer la carte de la prudence et consulter le jour même votre médecin, ou aller aux urgences. Un monitoring et une échographie permettront, dans l’immense majorité des cas, de vous rassurer. Côté prévention, essayez d’être vigilante, en évitant les sols mouillés, en attachant votre ceinture de sécurité (avec la sangle inférieure bien calée sous le ventre, et pas au milieu), ou en évitant les lieux de forte affluence. Les concerts rock, vous remettrez ça à après la naissance !

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Source : "Je ne savais pas que j’étais enceinte...", Magazine Côté Santé N°96, octobre/novembre 2015.