Phobie du dentiste : comment se faire soigner malgré tout ?

Avoir peur d’aller chez le dentiste, c’est très répandu. Mais quand cette angoisse devient une vraie phobie, il est difficile de se faire soigner les dents… Heureusement, il existe des solutions.
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Pourquoi la phobie du dentiste ?

Les phobies peuvent s’attacher à tout et n’importe quoi. On ne les définit pas par leur objet, mais par leur impact sur la vie des personnes qui en souffrent. Et la phobie du dentiste (ou plus exactement des soins dentaires) n’est pas rare, elle a même son petit nom – stomatophobie. Il faut dire qu’une visite chez le dentiste nous demande de supporter beaucoup de désagréments. Il y a la possibilité de la douleur, la nécessité d’admettre une invasion de notre sphère intime, le bruit, les vibrations, les piqûres, l’anesthésie, les produits utilisés… Bref, rien d’étonnant à ce que pour certains, la peur du dentiste devienne incontrôlable.

Le problème, c’est que qui dit phobie dit évitement. Or éviter le dentiste, c’est toujours une mauvaise idée : la santé dentaire demande en effet une visite par an, au moins pour effectuer un détartrage. Pour certains, la phobie du dentiste entraîne donc une qualité de vie très nettement diminuée, à cause de douleurs dentaires, de problèmes esthétiques liés aux dents, etc.

Comment résoudre le problème ?

Contre les troubles anxieux comme la phobie du dentiste, les thérapies cognitives et comportementales sont généralement efficaces. Le thérapeute va aider la personne affectée à se confronter à ses peurs petit à petit. Cela passe souvent par une ou plusieurs visite(s) chez le dentiste, au cours desquelles aucun soin ne sera fait. La personne va simplement découvrir les lieux, écouter les bruits faits par les instruments, voire subir une petite anesthésie pour se familiariser avec la sensation (et la piqûre). Tout dépend bien sûr de ce qui, précisément, fait peur chez le dentiste. Le seul inconvénient, c’est que la thérapie prend du temps. Les TCC font partie des méthodes les plus rapides, mais il faut tout de même compter plusieurs semaines : ce n’est pas une solution pour la personne qui fait une rage de dents et a besoin d’être prise en charge très rapidement…

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Source : Pr Charles Pilipili, Chef du service de Dentisterie pédiatrique et soins dentaires aux handicapés aux Cliniques universitaires Saint-Luc (Bruxelles).