Faut-il éradiquer le sucre ?

Éradiquer le sucre de son alimentation, c’est la nouvelle mode. Et ça démarre fort. Livres, témoignages, articles dans la presse, sur des blogs, buzz et défis sur les réseaux sociaux et bientôt un docu à la télévision. Le sucre est accusé de tous les maux et si on ne l’éradique pas, c’est qu’on va rater sa vie ! On fait le point.
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Le sucre, c’est quoi ?

Un glucide, nommé saccharose, composé de deux molécules, une de fructose et une de glucose. Ce sucre se trouve à l’état naturel, en plus ou moins grandes quantités, dans les légumes, les fruits, le miel, la sève de l’érable et d’autres plantes.

Le « produit sucre » est extrait de la canne à sucre et de la betterave qui sont particulièrement riches en saccharose. Commercialisé sous diverses formes de poudres, le sucre est un des produits de base de la pâtisserie et de la biscuiterie, essentiel dans la confiserie et intensément employé par l’industrie alimentaire tant pour des boissons que pour toutes sortes de produits solides.

C’est donc la suppression du produit sucre qui se répand. Cela dit, toutes celles qui plongent dans cette mode continuent de manger du sucre (saccharose) à l’insu de leur plein gré. Quand, par exemple, elles se régalent d’un abricot bien mûr, elles absorbent environ 5 g de sucre-saccharose.

Le sucre : à quoi sert-il ?

Tous les glucides que vous absorbez, d’où qu’ils viennent, se transforment en glucose, le plus simple d’entre eux qui est nécessaire au fonctionnement de toutes les cellules de votre corps et l’essentiel fournisseur de cette énergie dont vous avez besoin en permanence (même quand vous dormez).

Cette transformation des glucides en glucose prend plus ou moins de temps, selon la nature du glucide : simple, comme le sucre, ou complexe, comme l’amidon des céréales. D’autre part, certaines cellules peuvent aussi utiliser d’autres nutriments (certains acides gras) pour trouver de l’énergie.

MAIS le seul et unique fournisseur d’énergie de votre cerveau, c’est le glucose. Sans lui, il ne peut pas fonctionner et dès qu’il en manque un peu dans le sang qui l’irrigue, il manifeste immédiatement son mécontentement sous forme de malaise (hypoglycémie).

Le sucre, qui contient une molécule de glucose et une autre de fructose (qui se transforme rapidement en glucose), est ainsi un des bons fournisseurs de votre cerveau. Les diabétiques le savent bien : ils ont toujours sur eux du sucre (ou une boisson sucrée) pour pallier immédiatement une hypoglycémie qui peut leur être fatale. Les sportifs le savent aussi : après un long effort, ils ont besoin d’un produit sucré.

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Source : OMS Centre des medias http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2015/sugar-guideline/fr/ . Menella JA, Pepino Y, Reed DR. Genetic and environmental déterminants of bitter perception and sweet préférences. Pediatrics 2005, 115, e216-e222. Chiva, M. Le doux et l'amer. PUF, Paris, 1985. Lenoir M., Serre F., Cantin L. et al., Intense sweetness surpasses cocaine reward, PLoS One, 2007, 2, p. e698.