Cancer du poumon : mieux vaut prévenir… ou au moins consulter !

Une étude menée en Angleterre auprès de patients atteints d’un cancer du poumon a montré qu’un délai anormalement long entre l’apparition des symptômes et la consultation était responsable d’une perte de chance importante. L’étendue du problème dans la région londonienne et certains déterminants de ce retard ont aussi été évalués.
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Cancer du poumon : les conséquences d’un diagnostic tardif

Pourquoi tant de patients se voient diagnostiquer un cancer du poumon aussi tardivement, alors qu’ils sont pris en charge en urgence pour des symptômes qui ne sont pas récents ? Quelles conséquences sur leur pronostic ?

Parmi les 121 patients interrogés, un sur cinq avait attendu plus de 12 semaines avant de se présenter à un médecin, et la moitié déclarait avoir été retardé dans sa démarche d’aller consulter : difficulté d’obtenir un rendez-vous, médecin habituel non disponible, manque de confiance en son médecin généraliste, crainte du diagnostic… Près d’un patient sur cinq n’avait pas réalisé que ses symptômes pouvaient être sérieux : souffle court, douleur à la poitrine et toux persistante pouvant être sanglante !

Les trois quarts des patients avaient tout de même consulté leur médecin généraliste au sujet de leurs symptômes et un quart des cas avaient été orientés vers une consultation hospitalière. Pour beaucoup d’entre eux, cependant, la venue à l’hôpital en urgence a devancé cette consultation prévue, leur état étant devenu trop préoccupant pour attendre.

Les causes possibles du retard de diagnostic

Les chercheurs constatent donc que le retard de consultation trouve des causes tant dans le comportement propre du patient, sa peur ou son manque de discernement, que dans l’organisation du parcours de soin qui semble parfois manquer de fluidité.

Autant de points qu’il faut améliorer pour réduire cette perte de chance qui est importante : environ 40 % des patients atteints d’un cancer du poumon en Angleterre ont été diagnostiqués en situation d’urgence.

Ces cas, souvent défavorisés socialement, sont associés à un pronostic plus sombre.

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Source : Fondation ARC - Communiqué de presse Cancer Research UK ; 4 novembre 2014