L’addiction au jeu : quand jouer n’est plus un jeu

En France, 200.000 personnes sont dépendantes au jeu et on estime que 400.000 sont des joueurs à risque. Le joueur addict typique est un homme, jeune, citadin et à faibles revenus. Les conséquences d’une pratique excessive du jeu peuvent être graves (impact financier, isolement, tendances suicidaires…), d’autant plus en présence d’autres addictions.
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À quel moment devient-on un joueur problématique ?

Le joueur sans problème prend plaisir à jouer, il s’amuse et sort du jeu sans réelle difficulté qu’il ait gagné ou perdu. Chez le joueur problématique, le jeu est au centre de ses préoccupations. Le rythme s’accélère et les sommes investies sont de plus en plus élevées avec des conséquences de plus en plus graves. On distingue le joueur à risque qui en jouant des sommes importantes pour tenter de se rattraper se met en difficulté financière, du joueur excessif pour lequel le jeu est devenu une véritable obsession, il ne peut plus se passer de jouer, c’est la dépendance.

Plus on dépense, plus on est à risque

Les montants joués augmentent fortement avec le niveau de risque du joueur. La part de joueurs misant plus de 1500 euros par an concerne 3 % des joueurs sans problème, 10% des joueurs à risque faible, 23 % des joueurs à risque modéré et 48 % des joueurs excessifs.

Ces médicaments qui rendent accros aux jeux...

Certains traitements dopaminergiques comme notamment ceux utilisés dans la maladie de Parkinson, peuvent avoir des effets indésirables, notamment des troubles du comportement. En effet, la dopamine, hormone du plaisir, peut provoquer de telles addictions. Il faut en parler à son médecin pour trouver une solution adaptée.

Quels sont les signes inquiétants ?

Certains signes, à rapporter dans le contexte de vie, peuvent indiquer une pratique à risque.

Jouer plus d’argent que prévu

Il s’agit d’un signe de perte de contrôle, d’autant plus grave si les sommes engagées dépassent vos ressources et vos obligations financières, et à plus forte raison si vous êtes amené(e) à emprunter.

Jouer plus de temps que prévu

Le jeu envahit votre vie : vous passez de plus en plus de temps à jouer sans pouvoir vous arrêter, au détriment du temps passé avec vos proches, au travail, dans d’autres activités de loisirs. Vous êtes également contrarié(e) lorsque vous ne pouvez pas aller jouer.

Des reproches de l’entourage

Votre comportement nuit à vos relations avec vos proches. Vous êtes irritable, préoccupé(e), désagréable et on vous le reproche. Inutile d’attendre la vraie dépendance aux conséquences encore plus désastreuses, vous avez un problème de jeu et vous devez limiter votre pratique ou arrêter de jouer.

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Source : Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), dossier de presse janvier 2013, Joueurs Info Service, http://www.joueurs-info-service.fr. Centre de référence du jeu excessif, http://www.crje.fr/index.html.