Vers la fin des plombages au mercure ?

Les amalgames dentaires contenant du mercure ont mauvaise réputation en raison de leur supposée toxicité.Aujourd’hui, ils sont peu à peu abandonnés au bénéfice d’autres matériaux, pour des plombages à la fois plus sûrs et plus esthétiques.
Sommaire

Plombages au mercure : des accusations de toxicité

Utilisés depuis presque deux siècles, les plombages ou amalgames d’argent sont composés d’argent, de cuivre, de zinc, d’étain et de mercure (et non de plomb !).

Ils ont été pendant longtemps la seule technique pour combler les dents cariées... à moindres frais qu’avec de l’or !

Néanmoins, ce matériau solide et peu coûteux est aujourd’hui tombé en désaffection. Ainsi, depuis quelques années déjà, plusieurs pays européens – Danemark, Autriche, Suède ou encore Norvège – ont interdit l’utilisation du mercure dans les amalgames dentaires.

Un principe de précaution face aux accusations de toxicité portées à l’encontre du mercure contenu dans les plombages, soupçonnés de tous les maux : maladie d’Alzheimer, fibromyalgie, problèmes rénaux, etc.

En 2005, l’Afssaps avait en effet montré que les concentrations de mercure chez les personnes ayant des amalgames étaient supérieures à celles qui n’en avaient pas. Ces doses restaient cependant bien en dessous des doses toxiques.

L’amalgame d’argent peu à peu abandonné

Néanmoins, les plombages classiques contenant du mercure sont en passe d’être abandonnés.

On considère que moins de 25% des nouvelles obturations dentaires sont encore réalisées avec des amalgames au mercure. Trois quarts des obturations sont donc désormais conçues avec de nouveaux matériaux, principalement des composites (à base de résines et de particules de céramique) ou des verres ionomères.

La pose de matériaux céramiques fabriqués hors de la bouche est également une alternative intéressante mais qui reste aujourd’hui coûteuse.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Merci au Dr Michel Devriese de la Société Belge de médecine dentaire.