Vrai / Faux sur les allergies aux pollens

Chaque année, les allergiques aux pollens redoutent l’arrivée du printemps. Pas étonnant : entre mars et septembre, on respire jusqu’à 11 millions de pollens par jour ! Il suffit d’être allergique à une espèce de pollen pour souffrir des classiques symptômes de l’allergie : nez qui coule, yeux rouges, éternuements, troubles respiratoires…
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Tous les pollens sont allergisants

  • Faux. Seuls les pollens qui atteignent nos muqueuses respiratoires peuvent provoquer les symptômes de l’allergie. Ainsi, seules les plantes (arbres et herbacées) dites anémophiles sont allergisantes car c’est le vent qui dissémine leurs pollens. Inversement, les plantes entomophiles, dont la fécondation nécessite l’intervention d’un insecte, ne sont pas allergisantes, et sinon, vraiment très peu allergisantes.

La désensibilisation passe forcément par une piqûre hebdomadaire

  • Faux. La désensibilisation par voie sous-cutanée (une piqûre hebdomadaire) est aujourd’hui majoritairement remplacée par la désensibilisation par voie sublinguale, qui consiste à déposer tous les jours quelques gouttes ou comprimés sous la langue d’extrait d’allergène.

Les allergies au pollen de graminées sont des allergies de l’été

  • Vrai. La saison des graminées est tardive et longue, de fin mai à fin juillet avec généralement un pic en juin.

La désensibilisation à l’allergie au pollen dure un an environ

  • Faux. La désensibilisation dure au moins 3 ans, voire plutôt entre 3 et 5 ans. C’est donc un traitement contraignant dans la durée, mais des bénéfices sont constatés dès la première année.

Se laver les cheveux le soir est une bonne idée en période de forte pollinisation.

  • Vrai. Ôter les pollens de sa chevelure avant de poser sa tête sur son oreiller est une sage décision en période de pollinisation et après une balade à la campagne.

L’idéal pour les allergiques au pollen de bouleau serait de passer le printemps au bord de la mer

  • Vrai. Le bouleau est un arbre fréquent dans les forêts, mais rare au bord de la mer. Et comme il pollinise au printemps, le bord de mer est conseillé aux allergiques au bouleau.

La désensibilisation au pollen donne 70% de bons résultats

  • Vrai. Rappelons que la désensibilisation ou immunothérapie spécifique représente l’unique traitement de l’allergie. Elle consiste à administrer des doses croissantes de l’allergène en cause pour habituer progressivement l’organisme à supporter celui-ci.

En période de pollinisation, il faut éviter d’ouvrir ses fenêtres

  • Vrai. Mieux vaut laisser les pollens à l’extérieur et leur interdire votre domicile. C’est valable aussi en voiture.

Chaque année, l’intensité d’une allergie au pollen est imprévisible

  • Faux. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) publie le contenu de l'air en particules biologiques pouvant avoir une incidence sur le risque allergique. Consulter la carte des pollens (http://www.pollens.fr/les-bulletins/bulletin-allergo-pollinique.php) permet d’identifier les pollens responsables de vos symptômes, et selon leur potentiel allergisant annoncé, de prendre les mesures préventives qui s’imposent.

Les antihistaminiques sont des médicaments qui guérissent l’allergie au pollen

  • Faux. Les antihistaminiques s’attaquent uniquement aux symptômes de l’allergie, mais ne guérissent pas l’allergie. Plus ils sont pris tôt, dès les tout premiers symptômes, plus ils sont efficaces. Inversement, plus on attend, plus l’inflammation provoquée par les pollens est importante, moins ils sont efficaces. C’est pourquoi on recommande aux allergiques de consulter la carte des pollens du RNSA afin de débuter leur traitement avant même l’arrivée des premiers symptômes.

Les allergiques au pollen d’aulne sont aussi souvent allergiques à la pomme

  • Vrai. C’est ce que l’on appelle les allergies croisées. Les allergiques au pollen de bouleau sont aussi souvent allergiques au céleri, aux pommes, aux cerises. Un allergologue pourra vous aider à identifier les différents allergènes alimentaires auxquels vous pourriez aussi être allergique.

En cas d’allergie, on peut aussi bien consulter un allergologue qu’un médecin généraliste

  • Faux. Si le généraliste peut lui aussi vous prescrire un antihistaminique, en revanche seul l’allergologue pourra faire des tests identifiant les allergènes à l’origine de vos symptômes et effectuer la mise en place éventuelle d’une désensibilisation.
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Source : Asthme et allergies pour les nuls, de Pierrick Hordé et William E. Berger, février 2012. Dr Pierrick Hordé, Le guide des allergies aux pollens, Editions Flammarion.
Allergie France : www.allergique.org.
Association Asthme & Allergie, http://asthme-allergies.org