Mais pourquoi fait-il des cauchemars ?

Il se réveille en pleurs à cause d’un monstre ou d’une sorcière qui hante ses nuits. Les cauchemars de votre enfant vous mènent la vie dure. Suivez nos conseils pour apaiser ses angoisses.
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Les cauchemars : une phase constructive

Tout le monde fait des cauchemars. En particulier, les enfants entre 2 et 6 ans qui découvrent les mondes extérieurs et intérieurs. Les cauchemars se produisent pendant le sommeil paradoxal, très profond, vers la fin de la nuit.

« Le cauchemar met en scène l’angoisse fondamentale enfantine de séparation, de destruction. […] Le cauchemar permet à l’enfant d’exprimer ses peurs tout au long de son développement », selon Lyliane Nemet-Pier, psychologue clinicienne.

« Un enfant qui fait souvent des cauchemars n’a pas nécessairement de problèmes émotionnels. Des expériences stressantes et des périodes d’adaptation, comme l’entrée à l’école, le démarrage de la gestion autonome des déchets ou la livraison d’une autre unité (l’arrivée d’un bébé, Ndlr) peuvent provoquer des cauchemars, ainsi que des peurs ou des angoisses », note Brett R. Kuhn, professeur de pédiatrie dans "Mode d’emploi de mon enfant".

Comment agir : Quand l’enfant a fait un cauchemar, Stephan Valentin, docteur en psychologie, recommande d’allumer une petite lumière dans sa chambre, de le prendre dans ses bras et de le consoler. Avec lui, il est possible de vérifier qu’il n’y a rien sous le lit, mais rapidement, pour éviter que cela ne devienne obsessionnel. Il convient aussi de demander à l’enfant de quoi il a rêvé pour mieux le rassurer ou même lui demander d’en faire un dessin pour exorciser sa peur. « Demandez à votre enfant de déchirer le dessin et de le jeter. Il peut dire en même temps : “Je n’ai pas peur de toi !” »

Les terreurs nocturnes

Celles-ci interviennent généralement une à trois heures après que l’enfant s’est couché. Elles se caractérisent par une grande agitation parfois ponctuée de cris alors que l’enfant dort profondément. Les terreurs nocturnes apparaissent souvent chez l’enfant qui s’est couché trop tard, n’a pas eu son quota de sommeil.

Elles sont également déclenchées quand l’enfant est malade, prend des médicaments, ou dort dans un environnement bruyant. Le lendemain, l’enfant n’a aucun souvenir de ce qui s’est passé.

Cauchemar de l'enfant : un trouble à traiter

Si les cauchemars persistent, sont de plus en plus fréquents, que l’enfant présente un sommeil agité et pleure longtemps, c’est peut-être qu’un souci en particulier le perturbe.

« L’enfant garde en lui une peur qu’il n’ose pas communiquer durant la journée et peut retrouver dans ses cauchemars cette angoisse symbolisée », explique Charlotte Mareau, docteur en psychologie.

« Un enfant qui cauchemarde souvent est un enfant qui redoute le sommeil, qui peut être tendu, anxieux. […] La situation est rapidement épuisante pour les parents qui, à force d’être tout aussi fatigués, risquent d’être de moins en moins disponibles pour leur enfant », poursuit la spécialiste.

Comment agir : : Si un événement semble gêner l’enfant et parasiter son sommeil et qu’il n’est pas soulagé après en avoir parlé à ses parents, la situation peut devenir pesante. Il est alors préférable de s’adresser à son médecin de famille ou d’opter pour une prise en charge psychologique basée sur des consultations parents-enfant.

« Une consultation, seul avec un thérapeute, peut également assister l’enfant, résoudre son anxiété et lui permettre d’aborder sans peur tous les sujets qui l’angoissent », préconise Charlotte Mareau. L’intervention de cette tierce personne peut aider l’enfant à se confier pour retrouver des nuits calmes.

Le saviez-vous ?

83 % des pères déclarent se lever sans que cela ne leur pose de problème lorsque leur enfant fait un cauchemar la nuit. Les mères estiment que 56 % des pères seulement le font réellement.

Source : Sondage « Les nouveaux pères sont-ils des pères idéals ? », Ipsos 2004.

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Source : www.psychoenfants.fr