Journée mondiale de lutte contre le sida : de l’importance du dépistage

 « Aujourd’hui, 50 000 personnes sont atteintes par le VIH (sida) sans le savoir. Faites-vous dépister. Parlez-en à votre médecin.» Tel est le message du ministère de la Santé et de l’Institut national de la prévention et de l’éducation pour la santé (Inpes) à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

En France, on compte près de 7 000 nouvelles contaminations par le VIH chaque année et, sur les 150 000 personnes contaminées par le VIH, 50 000 ne le savent pas.

Des millions de Français n'ont jamais effectué de test de dépistage du sida car ils n’ont pas l’impression d’avoir pris de risque. Or la démarche de dépistage est l’un des moyens qui permet d’éviter de nouvelles contaminations par le VIH et ainsi d’enrayer l’épidémie pour atteindre les objectifs fixés par le plan national de lutte contre le VIH/sida et les autres IST 2011-2014.

Depuis 2010, l’Inpes et le ministère installent le dépistage comme un acte médical courant. Pour cela, en complément de la campagne de prévention (spots, affiches, bannières web), des dispositifs d’information sont disponibles tout au long de l’année comme le site de Sida Infos Service et son numéro vert anonyme et gratuit, le 0 800 840 800. Deux autres sites sont également utiles pour s’informer et poser des questions : www.info-ist.fr et www.onsexprime.fr.

Comment se passe un dépistage du sida ?

Le dépistage du sida peut être réalisé de deux manières :

  • soit à l’aide d’un test « classique », le test Elisa, qui se réalise dans un laboratoire d’analyse, avec ou sans prescription médicale, ou dans un centre de dépistage. Effectué à partir d’une prise de sang, il détecte le VIH dès le 15e jour après la prise de risque.
  • soit à l’aide d’un test rapide d’orientation diagnostic (TROD). Réalisé à partir d'une simple goutte de sang prélevée à la pointe du doigt, il permet d’obtenir un résultat en 30 minutes. Compte tenu de ses caractéristiques techniques, ce test s’adresse en priorité aux personnes dont la prise de risque remonte au moins à trois mois.

Sida, quels sont les interlocuteurs principaux ?

Le rôle du médecin généraliste en termes d’information, de prévention et d’accompagnement est central. D’autres professionnels de santé comme les sages-femmes ou les gynécologues sont des interlocuteurs qui peuvent prescrire un test de dépistage. La proximité géographique et l’accessibilité du pharmacien en font un référent clef en matière de question santé.

Les CPEF (Centres de planification et d’éducation familiale) sont des associations ouvertes à toute personne souhaitant réaliser un test de dépistage anonyme et gratuit. Les CDAG (Centres de dépistage anonyme et gratuit) et les CIDDIST (Centre d’information, de dépistage et de diagnostic des IST) sont des lieux de dépistage anonyme et gratuit qui se situent généralement dans les hôpitaux. Le test de dépistage du sida n’y nécessite pas d’ordonnance.

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Source : Hopital.fr