Appel aux dons d'organes

Cette année, l'hôpital Bicêtre a réalisé la 2.000ème greffe de rein. Toutefois, face à la pénurie d'organes, plus de 5.000 malades sont encore en attente d'un greffon. Un appel en faveur des dons d'organes est lancé.

L'hôpital Bicêtre (Assistance publique et Hôpitaux de Paris) a pratiqué cette année la 2.000ème greffe de rein. Elle lance à cette occasion, un appel aux dons d'organes. En France, la transplantation rénale représente 60% des greffes. En 1999, seuls 1.842 malades ont pu en bénéficier, alors qu'au 31 décembre 1999, ils étaient encore 4.827 à espérer un greffon. Aujourd'hui, cette attente concerne plus de 5.000 patients. Dans cet établissement, l'activité de greffes a diminué de 16% en 1999 par rapport à l'année précédente. Il est donc essentiel de tout faire pour augmenter les dons.

Un manque éducatif

Le refus familial constitue l'obstacle le plus fréquent au prélèvement d'organes. Un problème d'éducation de la population pourrait être à la base d'une telle attitude. En parler dans les lycées, en s'adressant directement aux jeunes qui ne savent pas réellement ce qu'est la mort, la maladie ou la greffe, permettrait de mobiliser le public aux problèmes de santé et à l'intérêt du don d'organe. Il apparaît toutefois, que cette mission appartienne plus à l'éducation nationale qu'au ministère de la Santé. Par ailleurs reconnaître à sa juste valeur, l'acte des donneurs pourrait également sensibiliser l'opinion sur une thérapeutique ayant fait ses preuves et dont les avantages sont immenses, tant d'un point de vu sanitaire qu'économique; la transplantation d'organe génère un coût moins élevé que la dialyse.

Quelques précisions

La durée de vie d'un greffon est en moyenne de 12 à 14 ans, mais elle est deux fois plus importante lorsque la greffe est effectuée à partir d'un donneur vivant (ce qui représente 50% des greffes rénales à l'hôpital Bicêtre). Quant aux prélèvements sur donneurs décédés, ils se font à partir de sujets en état de mort cérébrale, une situation rare qui représente moins de 1% des décès dans les hôpitaux.

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Source : Le Quotidien du Médecin, N°6817, 7 décembre 2000.