Dopage et EPO : qu'est-ce que l'hématocrite ?

L'hématocrite est souvent considéré par les sportifs comme un indicateur de l'état de forme. Plus il est haut, plus on est fort ! Or, la réalité est nettement plus complexe. Explication autour du dopage à l'EPO.
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À l'origine du test anti-dopage EPO

À l'origine, le terme hématocrite désignait un tube de verre de 11 centimètres que l'on remplissait de sang dans le but de séparer les globules rouges du plasma. Plus tard, on l'utilisa aussi pour définir le résultat du test. Cette valeur représente le volume occupé par les globules rouges par rapport à la quantité totale de sang (globules rouges et plasma). Il s'exprime généralement sous la forme d'un pourcentage. Celui-ci varie énormément d'une personne à l'autre. Des valeurs considérées comme normales s'échelonnent ainsi entre 35 et 55%.

L'EPO entre en scène

Au début de la saison 1997, les autorités du vélo ont choisi de tester le taux d'hématocrite des cyclistes pour contenir la vague du dopage à l'érythropoïétine, un produit encore indécelable à l'époque. Rappelons brièvement que l'érythropoïétine - mieux connue sous ses initiales EPO - est une hormone sécrétée principalement par les reins, dont le rôle principal est de stimuler la moelle osseuse dans le but d'augmenter la production de globules rouges. Comme l'insuline, on peut la synthétiser par génie génétique et son introduction sur le marché français en 1989 fut vécue comme une véritable délivrance par de nombreux malades qui souffraient de graves atteintes rénales et qui se trouvaient de ce fait dans un état permanent d'anémie. Chez eux, les injections d'EPO relèvent le taux de globules rouges et améliorent l'oxygénation des cellules. Officiellement, on estime qu'environ trois millions de malades ont bénéficié de ce traitement dans le monde.

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