Hépatite C : la fin de la biopsie du foie !

Si l'on dit hépatite C, on pense immédiatement à la biopsie du foie. Et la peur de cet examen agressif, que refusent nombre de patients, contribue à une très mauvaise prise en charge de l'hépatite. L'arrivée du Fibrotest-Actitest devrait révolutionner cette situation.

L'hépatite C est toujours là. Elle circule silencieusement. En France, seuls 50% des sujets infectés sont détectés et moins de 10% sont traités. La prise en charge est donc très loin d'être satisfaisante, faute de diagnostic. Et en l'absence de traitement, la progression de la maladie va se poursuivre jusqu'en 2020 selon les spécialistes. Le premier obstacle est la ponction biopsie hépatique. Selon une enquête menée en Auvergne, 59% des malades infectés refusent cette biopsie.

Biopsie, un examen agressif

La ponction biopsie hépatique est douloureuse dans 30% des cas et présente parfois des risques de complication. Elle est également très onéreuse (1.000 à 2.000 euros) et nécessite une hospitalisation de 6 à 18 heures. Ensuite, l'attente des résultats est de plusieurs mois, tandis qu'il existe 18% d'erreurs d'échantillonnage ou de classement.

Fibrotest-Actitest : une révolution

Cette alternative à la biopsie est un test non invasif et moins coûteux (90 euros). Reposant sur le dosage sanguin d'un certain nombre de marqueurs, il permet d'évaluer le degré de fibrose du foie et donc de décider du traitement. Actuellement, selon le dernier consensus sur la prise en charge de l'hépatite C, le Fibrotest est utilisé comme alternative à la biopsie chez certains sujets, notamment lorsque que la probabilité de guérir est élevée, comme chez les sujets jeunes, en cas charge virale peu élevée ou d'infection par génotype viral 2 ou 3. Depuis septembre 2002, plus de 25.000 tests ont été réalisés en France, avec une moyenne d'environ 200 par mois.

Espérons qu'en levant l'obstacle représenté par la biopsie, l'arrivée de ce test contribue à l'amélioration de la prise en charge de cette maladie, et renforce le dialogue médecin/patient.

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Source : Communiqué Schering-Plough, Médec, mars 2004 ; Deuffic S. et coll., Hepatology, 29 (5) : 1596-1601, 1999.