La perte osseuse prédirait le déclin cognitif ?

Sans pouvoir en expliquer le mécanisme, il semblerait que les femmes âgées ayant une perte de densité osseuse au niveau de la hanche présentent un risque accru de développer un déclin cognitif.

Cet essai a porté sur 4.462 femmes âgées de 70 ans et plus. Leur densité minérale osseuse a été mesurée au niveau de la hanche, 2 puis 6 ans après le début de l'étude. Quant à leur fonction cognitive, elle a été évaluée pour chaque sujet volontaire à la 6e à puis à la 10e année.

Au final, les auteurs constatent un déclin cognitif plus important chez les femmes présentant un degré de perte osseuse rapide. Ainsi, 20% des sujets ayant la diminution osseuse la plus prononcée ont développé un déficit cognitif, contre 12% des volontaires conservant plus facilement leur capital osseux. Le risque de déclin cognitif a été multiplié par 1,4 dans le groupe de femmes dont la perte minérale a été la plus flagrante.

Cependant, l'association entre perte osseuse et ce trouble n'a pas pu être élucidée. Parallèlement, l'existence du génotype e4/ApoE, suspecté d'être impliqué dans le déclin cognitif, n'a pas non plus permis d'en expliquer le mécanisme.

Certes, ce résultat doit être confirmé par d'autres analyses et la relation entre densité osseuse minérale et troubles cognitifs doit être élucidée, mais cette piste semble intéressante car le degré de densité minérale pourrait jouer ici un rôle de marqueur pouvant déterminer le risque ultérieur de déclin cognitif. Les sujets à risque ainsi identifiés pourraient bénéficier de programmes de prévention.

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Source : American Geriatrics Society, vol 51, décembre 2002.