Fractures et ménopause

Les femmes qui ont eu des fractures avant la ménopause, ont un risque presque deux fois plus élevé que les autres d'en avoir d'autres après. La survenue de fractures entre 20 et 50 ans doit donc être considérée comme un signe annonciateur de fragilité osseuse et inciter les femmes concernées à surveiller leur densité osseuse et à prendre des mesures préventives.

L'ostéoporose, maladie provoquant une diminution de la densité osseuse, apparaît de manière plus fréquente chez les femmes ménopausées et favorise la survenue de fractures. Ainsi, lorsque des fractures surviennent au moment de la ménopause ou après, on peut s'attendre à ce que d'autres fractures surviennent par la suite. Elles doivent donc être considérées comme des signes annonciateurs d'une fragilité osseuse.

L'existence de fractures à des âges plus précoces peuvent-elles également être des signes prédictifs de fractures ultérieures, notamment après la ménopause? Wu et ses collaborateurs ont répondu à cette question en menant une étude sur près de 1300 femmes âgées de 73 ans en moyenne et ménopausées depuis plus de 10 ans.Toutes ont été interrogées sur leurs antécédents de fracture. L'analyse des résultats montre ainsi, que les femmes qui avaient eu des fractures entre 20 et 50 ans, avaient un risque majoré de 74 % d'avoir de nouvelles fractures osseuses après l'âge de 50 ans; ce qui équivaut à un risque presque deux fois plus élevé par rapport aux femmes n'ayant jamais eu de fracture avant 50 ans. Ces résultats restent vrais, même en tenant compte d'autres facteurs pouvant favoriser l'ostéoporose (âge, antécédents maternels, suivi ou non d'un traitement hormonal substitutif…etc). En revanche, la survenue de fractures avant l'âge de 20 ans n'est pas associée à une augmentation de ce risque.

Par conséquent, les femmes qui ont eu des fractures entre 20 et 50 ans se sachant davantage exposées à un risque de fracture après la ménopause devront donc davantage surveiller leur densité osseuse. Leur médecin pourra éventuellement prescrire un traitement préventif. L'exercice physique, une alimentation riche en calcium, en protéine et en vitamine D peuvent limiter l'évolution de la maladie et diminuer le risque de fracture. Il est également recommandé de limiter la consommation de tabac et d'alcool.

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