Chirurgie de la main : peut mieux faire

Chaque année, on dénombre 1,4 millions d'accidents de la main. Deux sur trois sont des accidents de la vie courante et parmi les accidents du travail, ils représentent la première cause d'arrêt et d'incapacité permanente. Malheureusement, il semblerait que les victimes soient mal orientées dans le système de soin.

La Fédération européenne des services d'urgences mains (Fesum) milite pour une meilleure orientation des victimes d'accidents de la main. Elle entend mener une campagne de prévention de grande envergure en collaboration avec les « acteurs traditionnels » (organismes de santé publique, collectivités locales, entreprises) et de « nouveaux acteurs » comme des assureurs privés, des vendeurs ou des loueurs de matériel de bricolage et de jardinage, afin d'informer le grand public sur les risques. La Fédération souhaite également le soutien des laboratoires qui distribuent les vaccins anti-tétaniques. En effet, près de 50% des accidents de la main sont des plaies ouvertes, le tétanos survient dans 17% de ces cas et 30% des patients ne sont pas ou ne savent pas s'ils sont protégés contre cette affection bactérienne.Sensibiliser les médecins du travail et sur les lieux emblématiques que sont les écoles, les lieux de travail, les cabinets médicaux, les grandes surfaces et les pharmacies, est également prévu au programme.

Les besoins concernant la prise en charge des urgences de la main, dans les centres labellisés par l'association, ont été évalués lors d'une enquête réalisée durant 8 jours en juin 2002 en France, en Belgique et en Suisse. On s'aperçoit ainsi que les centres labellisés, dont les chirurgiens ont une double formation en chirurgie orthopédique réparatrice et en chirurgie plastique reconstructrice, ne prennent qu'un dixième des traumatismes de la main et ce ne sont pas toujours les plus graves. Parallèlement, un tiers des accidents surviennent à domicile, ce qui signifie qu'ils ne sont pas couverts par une assurance. La compensation de l'incapacité versée sous forme de capital est particulièrement importante.Selon la Fesum, « en valorisant les soins primaires, on éviterait une bonne part des incapacités qui résultent d'une prise en charge insuffisante au départ. »

Rappelons que les principaux facteurs de risque sont la fatigue, le stress, l'alcool, l'incompétence et le travail réalisé dans l'urgence.

En cas d'accident de la main : appelez ce numéro (08.25.00.22.21 n° indigo) afin de connaître le centre Fesum le plus proche.

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Source : 39e Congrès de la Société française de la chirurgie de la main, intervention de la Fédération européenne des services d'urgences mains (Fesum), janvier 2003 ; Le Quotidien du médecin, 12 janvier 2003.