Un nouveau dispositif pour traquer les dépendances

Un décret récent oblige les médecins, chirurgiens dentistes et sage-femmes à déclarer auprès de leur centre régional tous les cas de "pharmacodépendance grave ou d'abus grave" concernant les substances ayant un effet sur le psychisme : plantes, médicaments ou autres (sauf l'alcool et le tabac).

Le système ainsi mis en place ressemble beaucoup au dispositif de détection et d'évaluation des effets indésirables des médicaments (la majorité des "centres d'évaluation et d'information sur les pharmacodépendances" sont d'ailleurs hébergés par les services s'occupant de pharmacovigilance).

Tenus au secret médical, les professionnels de santé devront effectueur leurs déclarations en indiquant seulement les initiales de leurs patients. Les Centres régionaux ont non seulement pour mission de recueillir les déclarations et d'évaluer les risques, mais aussi d'informer les professionnels. Leurs travaux seront réunis par une Commission nationale. On peut regretter que la présence d'un représentant des consommateurs ne soit pas prévu au sein de cette Commission, et que ses missions ne mentionnent pas explicitement l'information du grand public.Mais un pas a été accompli. D'ici quelques années, on en saura peut-être plus sur l'état réel des toxicomanies en France, et en particulier des toxicomanies à certains médicaments courants comme les tranquillisants.

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Source : "L'évaluation de la pharmacodépendance" Prescrire 1999 ; 19 (197) : 510. "Centres régionaux de pharmacovigilance" et "Centres d'évaluation et d'information sur les pharmacodépendances" In Dictionnaire Vidal 1999 (pages non numérotées)