L'incontinence urinaire accentue la sédentarité

Particulièrement chez les jeunes, l'incontinence urinaire au cours de l'effort, peut représenter un frein important à la pratique sportive. D'où l'intérêt de consulter pour traiter cette affection et pouvoir profiter des bienfaits de l'activité physique.

L'incontinence urinaire est une affection encore taboue, qui touche pourtant près de 2.500.000 Français. Cette affection est source de handicap physique, psychologique et social. Les femmes sont plus souvent affectées et la fréquence de cette maladie augmente avec l'avancée en âge. Toutefois, les jeunes ne sont pas épargnés.

Une étude menée sur une population féminine âgée de 18 à 60 ans, montre que l'incontinence urinaire, notamment au cours de l'effort, peut rapidement mener à la sédentarité. En effet, plus les symptômes sont sévères et fréquents, moins les femmes pratiquent d'activités physiques. Ainsi, l'évitement représente ici le remède aux désagréments provoqués par les fuites urinaires. En médecine, connaissant d'une part les multiples bienfaits de l'activité physique sur la santé, et d'autre part, les différentes possibilités de prise en charge de l'incontinence urinaire, cette attitude est regrettable. Il est essentiel de conseiller à ces personnes de consulter afin de bénéficier d'un traitement adapté et pouvoir reprendre une activité sportive.

Les détails de cette étude révèlent bien l'intensité du handicap à l'effort que peut entraîner cette affection, ainsi que cette tendance spontanée à l'évitement.

Sur les 3.300 femmes étudiées (18 à 60 ans, dont 41% de lycéennes), 39% ont déclaré souffrir de symptômes d'incontinence urinaire. Dans 47% des cas, ils étaient liés à l'effort, à des mictions impérieuses (10%) ou à des formes mixtes (41%). Leur intensité était variable, allant de formes légères (47%) ou modérées (41%), à sévères (9%) ou très sévères (3%). Mais la gêne fonctionnelle est ressentie comme considérable chez 52% des femmes interrogées. Dans un tiers des cas, les symptômes étaient liés à l'effort et dans un tiers des cas à une activité physique. On constate également que 60% des personnes souffrant d'une incontinence très sévère exercent une activité physique jugée insuffisante, contre 39% en cas de symptômes sévères ou modérés et 30% lorsque les symptômes sont légers. Ainsi par rapport aux sujets non incontinents, le risque d'une pratique physique insuffisante est accru de 20% avec une incontinence sévère ou modérée, et de 150% en cas de symptômes très sévères. Plus l'incontinence est intense, plus le goût pour l'effort disparaît. Dans un tiers des cas, l'incontinence urinaire sévère ou très sévère mène à la sédentarité.

A tout âge, l'activité physique est essentielle, et à tout âge, le traitement de l'incontinence urinaire est indispensable !

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Source : Kinchen K.S. et coll., 100e congrès annuel de l'American Urological Association, 21-26 mai 2005.