Obésité et rimonabant : efficacité confirmée

Le rimonabant est un nouveau médicament capable d'agir sur la modulation de l'appétit. L'étude dénommée RIO-Europe, initiée il y a deux ans, confirme son efficacité : réduction du poids de 7,2 kg, diminution du tour de taille de 7,5 cm… Les laboratoires Sanofi-Aventis, inventeurs du médicament, travaillent pour un lancement en 2006.
© Istock

Rappelons que l'obésité est la principale cause de mortalité dans les pays industrialisés, favorisant notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'efficacité et la tolérance du rimonabant, par rapport à un placebo, sur la réduction du poids et l'amélioration des facteurs de risque. Elle a porté sur 1.507 patients en surpoids ou obèses, recrutés dans 40 centres en Europe et aux Etats-Unis. A l'inclusion, 40% étaient hypertendus, 60% présentaient un excès de cholestérol et 40% un syndrome métabolique. Durant deux ans, les volontaires étaient soumis à un régime hypocalorique.

Les données confirment, au bout de deux ans, le bénéfice déjà observé à la fin de la première année. Chez les patients ayant reçu le rimonabant, par rapport aux sujets témoins sous placebo, les auteurs notent :

  • une réduction du poids de 7,2 kg contre 2,5 kg avec le placebo,
  • une réduction du tour de taille de 7,5 cm, contre 3,4 cm sous placebo,
  • un nombre supérieur de patients ayant perdu au moins 5% de leur poids (59,7% vs 32,1%), et ayant perdu plus de 10% de leur poids (23,4% vs 10,9%),
  • une élévation du HDL-cholestérol ou « bon cholestérol » (28,2% vs 16,8%),
  • une baisse des triglycérides (8,8% vs 6,3%).

De plus, même si les patients inclus dans cet essai n'étaient pas diabétiques, on observe une amélioration de leur sensibilité à l'insuline. La moitié des patients qui présentaient initialement un syndrome métabolique ne répondaient plus aux critères de définition de cette pathologie.

Côté sécurité et tolérance, les auteurs rapportent des effets secondaires légers et souvent transitoires (nausées, étourdissements, diarrhées et vomissements). L'arrêt dû à une mauvaise tolérance était de 13,1% dans le groupe placebo contre 18,9% dans le groupe rimonabant. A noter que si 14,5% des patients ont interrompu le traitement pour un problème de tolérance la première année, ils n'étaient plus que 4,4% à abandonner la deuxième année.

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Source : Programme RIO, étude RIO-Europe, essai de phase III, résultats à deux ans, mars 2005.